Financing Health in Africa - Le blog
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Passer le Financement Basé sur les Résultats à l’échelle : l’étude démarre dans les 11 pays

2/25/2015

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Matthieu Antony

En octobre dernier, nous vous informions du lancement du projet de recherche multi-pays « Taking Results Based Financing from scheme to system ». Nous exprimions aussi notre souhait de vous informer à étape régulière de l’avancement de ce programme, et de partager avec vous les éventuelles leçons, également sur le processus. La phase préparatoire touche à sa fin. Dans les prochains jours, des équipes de recherche dans 11 pays vont se lancer dans leur recherche qualitative, avec un important cycle d’interviews.

Rappel

Lancé par l’Alliance pour la Recherche sur les Politiques et les Systèmes de Santé (ARPSS) et financé par la Norvège, ce projet de recherche vise à examiner les expériences de onze pays1 à faible et moyen revenu afin d’identifier les caractéristiques et les facteurs qui permettent (ou non) aux programmes de Financement Basé sur les Résultats (FBR) de passer de l'état de projet pilote à leur intégration complète dans les systèmes de santé nationaux.

La première phase de ce projet de recherche correspondait principalement au développement des protocoles de recherches des onze équipes pays et à leur validation par les comités de révision éthique et en particulier celui de l’OMS.

L’atelier d’élaboration des protocoles de recherche

Afin de lancer le projet de recherche sous les meilleurs auspices, un atelier a été organisé à Anvers dans les locaux de l’Institut de Médecine Tropicale (IMT) du 20 au 24 octobre 2014. L’objectif de cette rencontre consistait à réunir les chercheurs principaux des différentes équipes pour, ensemble, travailler sur le développement de leurs protocoles et plus particulièrement sur la définition de leurs questions de recherche. Outre les chercheurs principaux de chaque équipe pays, étaient présents à cet atelier l'équipe scientifique de l'IMT (conduite par le Professeur Bruno Meessen) et l'équipe en charge du projet au sein de l’Alliance (Mme Maryam Bigdeli et Mr Zubin Shroff). Un représentant de la Banque Mondiale (Mr Kent Ranson) et de l’OMS (Mme Inke Mathauer) ont également assisté à l’ouverture de l’atelier.

Cette activité s’est déroulée ainsi que nous l’avons souhaité, à la manière d’une réelle plateforme d’échange qui permet à chacun d’apporter son expérience et le fruit de sa réflexion propre sur le sujet de recherche abordé. L’organisation d’une rencontre bilatérale a également permis aux organisateurs de s’adapter aux attentes et aux besoins des participants favorisant ainsi une dynamique de travail commune et collaborative pour parvenir aux résultats escomptés. Si vous voulez un jour organiser un atelier de ce type, vous retrouverez le programme ici.

Une des préoccupations des coordinateurs scientifiques était de garantir la faisabilité des recherches (une erreur que font souvent les chercheurs est d’être trop ambitieux dans le nombre de questions auxquelles ils veulent répondre).Dès lors, il a été décidé que chaque pays devra se concentrer sur deux questions de recherche. La première est commune à tous les pays et consistera à décrire la nature et le processus de passage à l’échelle du FBR. L’usage d’une approche commune permettra les comparaisons inter-pays. L’élaboration d’une ligne du temps est l’un des outils retenus pour décrire les différentes dimensions du processus de passage à l’échelle du FBR. Nous avons aussi innové à ce niveau et serons heureux de partager ultérieurement avec vous la solution Excel que nous avons développé. La deuxième question de recherche se veut plus analytique et varie d’un pays à l’autre suivant le contexte et les enjeux nationaux.

Enfin, la notion de passage à l’échelle a donné lieu à de nombreux échanges. Il y a souvent cette volonté réductrice d’appréhender le processus de passage à l’échelle dans sa dimension géographique. Or d’autres dimensions telles que le nombre de services couverts ou le niveau d’intégration dans le système de santé sont des dimensions à ne pas négliger. A ce niveau, nous espérons aussi progresser dans l’état des connaissances.

Démarrage imminent des interviews au niveau des pays

A la suite de l’atelier d’Anvers, un système d’appui technique à distance a été mis en place au profit des équipes de recherche. Cet appui technique répond à deux principaux enjeux : maintenir une dynamique d’échange et de partage tout au long du projet et soutenir les équipes dans la conduite de leur recherche.

Un des défis de cette recherche est sa durée d’exécution qui pour des contraintes externes, est relativement courte. La pression a donc été soutenue les semaines qui ont suivi l’atelier pour finaliser et réviser les protocoles. Lors de cette révision, un accent particulier a été mis sur l’approche méthodologique – qui consistera essentiellement en une revue de documents et en des interviews d’informateurs-clés – et sur les considérations éthiques, notamment relatives au système d’anonymisation des interviews (lors de l’atelier, nous avons bien identifié la nature parfois hautement politique d’une réforme comme le FBR). 

Concrètement, plusieurs outils ont été utilisés pour garantir la continuité des échanges entre les équipes de soutien (ITM et ARPSS) et les équipes de recherche après l’atelier. A titre d’exemple, la création d’un dossier Dropbox partagé avec les équipes de recherche a facilité le partage des documents méthodologiques clés relatifs : (i) à l'application des cadres théoriques et analytiques dans l'analyse des politiques de santé, (ii) aux méthodes et  pratiques pour mener des interviews approfondies, (iii) à la littérature sur les processus de mise à l'échelle des politiques, et (iv) aux méthodes d'analyse des parties prenantes. Nous avons aussi commencé à utiliser la technologie du webinaire.

Ces derniers jours, les équipes-pays ont reçu leur rapport respectif du comité éthique de l’OMS. Les commentaires, mineurs, sont en train d’être intégrés. Plusieurs équipes ont également reçu le rapport de leur comité éthique national. Cela va permettre aux chercheurs de commencer leur cycle d’interviews très prochainement. Si vous êtes actifs dans un des 11 pays d’étude (ou si vous avez joué un rôle important dans un de ces pays), peut-être viendront-ils frapper à votre porte ? Nous espérons que vous leur offrirez un bon accueil. Vos connaissances importent : c’est en documentant et analysant les expériences dans votre pays que nous pourrons produire des leçons pour tous.  

Note :

(1)   Les 11 pays sont : l’Arménie, le Burundi, Cambodge, le Cameroun, le Kenya, la Macédoine, le Mozambique, l’Ouganda, le  Rwanda, la Tanzanie et le Tchad.


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Scaling up Results Based Financing:  the study starts in 11 countries

2/25/2015

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Matthieu Antony

Last October, we informed you of the launch of the multi-country research project "Taking Results Based Financing from scheme to system”. We also expressed our desire to inform you regularly on the progress of this program and to share with you possible lessons, including on the process. The preparatory phase is coming to an end now. In the coming days, research teams from 11 countries will kick off their qualitative research with a major wave of interviews.


As a reminder

Launched by the Alliance for Health Policy and Systems Research (AHPSR) and funded by Norway, this research project aims to examine the experiences of eleven low- and middle-income countries to identify the characteristics and factors that allow (or don’t allow) RBF programs to move from pilot stage to full integration into national health systems. [1]

The first stage of this research project mainly comprised the development of research protocols of the eleven country projects and their validation by ethics review committees and in particular WHO’s ethics review committee.

The protocol development workshop

In order to launch the research project under the best auspices, a workshop was held at the Institute of Tropical Medicine (ITM) in Antwerp, from 20 to 24 October 2014. The aim of this meeting was to bring together lead researchers from different country teams to jointly work on the development of their research protocols and in particular on defining their research questions. In addition to the principal investigators of each country team, the scientific team of the ITM (led by Professor Bruno Meessen) and the team in charge of the project within the Alliance (Mrs. Maryam Bigdeli and Mr Zubin Shroff) attended the workshop. A representative of the World Bank (Mr Kent Ranson) and WHO (Mrs. Inke Mathauer) were also present.


The event worked out the way we wanted:  as a platform for meaningful exchange that enabled everyone to relate his/her experience with the research issue to be tackled and to share his/her own reflection and analysis. The organization of a bilateral meeting also allowed the organizers to adjust to the expectations and needs of the various participants. This facilitated in turn a shared and collaborative dynamic to achieve the anticipated results. You can access the program of the workshop here.

One of the concerns of the scientific coordinators was to ensure the feasibility of the research (a mistake often made by researchers is that they are too ambitious in terms of the number of questions they want to answer). Consequently, it was decided that each country would have to focus on two research questions. The first one is common to all countries, and will involve describing the nature and process of scaling up RBF. The development of a timeline is one of the tools which will be used to describe the different dimensions of the RBF scaling up process. The second research question aims to be more analytical and varies from one country to another depending on the context and national issues.

Finally, the concept of ‘scaling up’ sparked quite some discussion. There is often this somewhat simplistic notion and wish to understand the process of scaling up in its geographical dimension (only). But other dimensions such as the number of services covered or the level of integration in the health system shouldn’t be overlooked either. We also hope to advance the state of knowledge in this respect.

Interviews at the country level are about to start

After the Antwerp workshop, a remote technical support system was set up to assist research teams. This technical support addresses two major challenges: maintaining a dynamic exchange and sharing process throughout the project; and support the teams in conducting their research.

One of the challenges of this research is the rather short time frame to carry it out, due to external constraints. The pressure was therefore high during the weeks following the workshop to finalize and review protocols. During this revision, particular emphasis was placed on the methodological approach - which will consist primarily of a document review and key informant interviews – and on the ethical considerations, including on a valid system to anonymize the interviews (at the workshop, we  clearly identified the sometimes highly political nature of a reform like RBF).

More importantly, several tools were used to ensure smooth communication between support teams (ITM and AHPSR) and research teams after the workshop. For example, the creation of a shared Dropbox folder with research teams facilitated the sharing of key methodological documents related to: (i) the application of theoretical and analytical frameworks, when analyzing health policies, (ii) the methods and practices for in-depth interviews, (iii) the literature on the scaling up process of policies, and (iv) stakeholder analysis methods. We have also started using webinar technology.

Over the last days, country teams have received the reports of the WHO ethics review committee. The comments were minor and are currently being integrated. Several teams also received the report of their national ethics committee. This will allow researchers to begin their round of interviews very soon. So if you are active in one of the 11 countries studied (or have played an important role in one of these countries in the past), maybe the interviewers will soon come knocking at your door. We hope that you will give them a warm welcome. Your knowledge matters: it is by documenting and analyzing the experiences in your country that we can produce lessons for all.

Note:
1. The countries are: Armenia, Burundi, Cambodia, Cameroon, Chad, Kenya, Macedonia, Mozambique, Rwanda, Tanzania, Uganda.


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Health Financing for universal health coverage: the interesting case of Rwanda

2/17/2015

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Alex Hakuzimana

In the following blog, Alex Hakuzimana presents a summary of results of a study on mapping of health financing schemes in Rwanda.  He provides a comprehensive description of existing schemes in Rwanda, analyses their different combinations and draws a comparison between twelve other Francophone African countries involved in a multi-country collaborative research on the fragmentation of health financing schemes as described in a previous blog.

Rwanda is hailed for being one of low income countries able to reach health MGDs 4, 5, and 6. The country is also hailed for being on the right track towards progressive realization of universal health coverage. A combination of many factors can help explain this. These include various sector reforms within and outside the health sector in a context of strong national ownership, cross sector collaboration, decentralization and the sector-wide approach. In health sector, a lot of literature is available on the role played by two health financing innovations including performance-based financing and community-based health insurance in Rwanda. However this focuses only on their outcomes. It does not tell anything about the whole architecture, about the health financing schemes, their size, benefits and coverage. As the country is moving towards universal health coverage, it is very important to map existing health financing schemes with a view to contributing to the evidence base for programming and planning purposes. For this exercise we have applied the methodological framework of the “Muskoka study”.

Mapping of health financing schemes in Rwanda

By using this methodology, I had a two-fold objective (i) contribute to Rwanda’s universal health coverage path by providing a comprehensive overview on the existing health financing schemes in order to inform policy makers on possible reforms and (ii) compare with the situations in 12 Francophone African countries and identify differences and commonalities that may help appreciate how Rwanda is progressing toward universal health coverage.

This study was a document review by collecting data with guidance and adaptation of the research instruments developed for the multi-country collaborative research project. For each scheme, data was collected on following features: target population, benefit package, financing, payment methods, institutional design and organizational practices. It is worth noting that out-of-pocket payment as a scheme was excluded. The description, analysis, and comparison were made on the basis of findings by focusing on the synergies and/or overlaps between the schemes.

So what are our main findings?

There are commonalities and differences between Rwanda and Francophone African countries on the architecture of their respective health care financing systems. For instance, the fragmentation of their health financing systems is ubiquitous but with lesser extent in Rwanda. While these countries have on average 23 schemes ranging from 15 to 32, Rwanda has only 11. This may be due to the highly external dependence of health sector funding in all these countries. However, the Rwanda government’s emphasis on cross-sector collaboration, decentralization, sector-wide approach framework and strict alignment of donor projects to national priorities has promoted accountability for both government and donors, which might explain the lower number of schemes in Rwanda contrary to other countries. Unsurprisingly for low income countries, the better-off benefit more of the system than the worse-off by using both exemption schemes and insurance benefit. In targeting programs, women and under five children are the main target groups of the schemes contrary to Rwanda where health insurance is compulsory to all residents. Pro-poor programs are operational countrywide in Rwanda while not in those countries. There is an appalling difference on out-of-pocket expenditure that was 11% in 2009/10 in Rwanda while the lowest was 65% in 2011 in Burundi. Benefit package is also partially found in all countries including Rwanda but not to the same extent. There is also a mixed use of provider payment mechanisms in all these countries proportional to the number of schemes.

Box: Health Financing schemes in Rwanda


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Conclusion

Our study has revealed that the Rwanda health system, like in other 12 Francophone African countries, is fragmented because of a mix of health financing schemes. Rwanda's health sector, like that of other low income countries, is also highly dependent on external funding, with a large share of the Global Diseases Initiatives such as The Global Fund and PEPFAR. This study shows the importance of not only financing a health system to function but also of managing it.  Given the relevance of health financing for universal coverage, it is important to launch wide consultations and dialogue with stakeholders in order to discuss on how the health system should be financed while looking for overall efficiency and quality.

This study was carried out as a dissertation in partial fulfilment of requirements for the degree of Master of Science in Public Health at the Institute of Tropical Medicine (ITM) of Antwerp during the 2013/2014 academic year. You can access it by clicking here.


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Couverture sanitaire universelle et fragmentation du financement de la santé : le cas  du Rwanda

2/16/2015

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Alex Hakuzimana

En 2014, les experts des communautés de pratique ont documenté la fragmentation du financement dans 12 pays. Alex Hakuzimana a appliqué la méthodologie développée pour l’étude Muskoka à la situation dans son pays, le Rwanda. La comparaison avec les résultats dans les 12 autres pays est particulièrement stimulante.

Le Rwanda sera l’un des rares pays pauvres à atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement relatifs à la Santé. Il est aussi un pays souvent cité en exemple pour ses rapides progrès vers la Couverture Sanitaire Universelle. Cette performance est le fruit de différentes réformes et innovations que la politique gouvernementale du pays a su insuffler à divers secteurs de développement et particulièrement à son système de santé. Les réformes majeures dans ce secteur de la santé ont surtout porté sur le financement ; figurent en bonne place le financement basé sur la performance et la mise en place des mutuelles de santé. Si ces deux expériences sont désormais connues bien au-delà du pays, personne n’avait jamais vraiment essayé d’établir la carte de l’ensemble des régimes de financement de la santé (RFS) en place au Rwanda. Quand j’ai entendu parler de l’étude ‘Muskoka’, j’ai contacté l’équipe de coordination pour accéder à la méthodologie. J’avais mon sujet de mémoire !  

Mise en carte des régimes de financement de la santé au Rwanda

Avec l’étude Muskoka, j’ai compris que je pourrai dresser un inventaire, mais aussi faire un premier pas vers l’analyse des interactions, complémentarités et synergies entre RFS. L’avantage d’une telle démarche me paraissait double : (i) permettre au Rwanda de mieux capitaliser sur ses succès afin de davantage favoriser sa progression vers la couverture sanitaire universelle ; (ii) servir d’opportunité de comparaison avec les 12 pays d’Afrique Francophone initialement inclus dans le projet de recherche. La bonne performance du Rwanda sur les indicateurs de résultats de la CSU (couverture, accès, dépense catastrophique…) est connue. Qu’allais-je trouver au niveau des RFS ?

Comme mes collègues des 12 pays d’Afrique francophones, mon travail a surtout consisté en une revue des documents nationaux relatifs au financement. J’ai bien sûr également construit sur ma connaissance du système de santé de mon pays.

 
Quels messages essentiels retenir ?

Comme dans les 12 pays d’Afrique francophones, la fragmentation est une réalité au Rwanda, mais elle est bien moindre : j’ai dénombré 11 régimes de financement de la santé (contre une moyenne de 23 dans les douze pays de l’étude). Comme dans les autres pays, cette fragmentation est la traduction d’une dépendance au financement extérieur. Cependant, le rôle actif du gouvernement rwandais dans la collaboration intersectorielle, la décentralisation et l’approche sectorielle (SWAp) a favorisé l’alignement des initiatives diverses sur les priorités du pays. Selon moi, plutôt que de pratiquer un laisser-aller propice à la multiplication des RFS, le gouvernement a géré et imposé les convergences.

L’autre explication plausible à ce moindre nombre est la mise en place précoce d’un socle fort pour protéger la population contre le risque-maladie. Ce socle est constitué des mutuelles (obligatoires pour les populations du secteur informel, avec un mécanisme de soutien aux plus pauvres opérationnel dans tout le pays) et une autre assurance obligatoire pour le secteur formel.

Mais comme c’est le cas dans la plupart des pays à ressources limitées, notre étude a aussi révélé que les groupes les plus aisés (fonctionnaires et salariés) bénéficiaient de facto d’une meilleure couverture. Il est par ailleurs important de noter que la couverture des services de santé restait partielle dans tous les pays, y compris au Rwanda, même si l’étendue des trous n’était pas la même. 

Encadré : Régimes de financement de santé au Rwanda

En conclusion

Notre étude a révélé une fragmentation du financement du système sanitaire moindre au Rwanda que dans les autres pays. La dépendance au financement extérieur, en particulier les initiatives globales comme le Fond Mondial et PEPFAR, y est par contre encore plus massive.  Selon moi, un dialogue innovant devrait être engagé entre les différents acteurs (gouvernements et bailleurs de fonds en l’occurrence) du financement des systèmes de santé pour encore plus d’efficience; cette dernière sera le gage de la consolidation de nos progrès vers la couverture sanitaire universelle.


Alex a effectué cette analyse dans le cadre d’un mémoire pour l’obtention du diplôme de Master en Santé Publique à l’Institut de Médecine Tropicale (IMT) d’Anvers au cours de l’année académique 2013/2014. Vous pouvez accéder au mémoire d’Alex (en anglais) en cliquant ici.
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The Performance Based Financing Community of Practice : five years already !

2/3/2015

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Bruno Meessen

Five years ago, the Performance Based Financing Community of Practice was launched in Bujumbura. We can be proud of what we achieved. The future looks even more promising.

Flashback

In 2010 (February 2-6), more than 100 experts gathered in Bujumbura for a Performance Based Financing (PBF) workshop. Participants capitalized on the event to launch a community of practice (CoP). The ones among us who were in Bujumbura in 2010 certainly remember a week of passionate discussions between peers, without any interference of projects or agency agendas. In these early days, we already covered topics which continue to inspire and mobilize us: the link between PBF and quality of care, for example, the challenges posed by specific health problems such as nutrition, scaling up PBF or community PBF (just to list a few of the sessions). More fundamentally, we developed very strong bonds among experts. Five years later, these bonds have only become stronger, in line with the PBF momentum itself.

The workshop also marked our way of doing things, and more in particular how we conceive and set up face-to-face events: there was a keen interest for new questions, the stage was given to the practitioners and there was an overall concern to build bridges between actors. With the CoP, we have also rapidly started some online activities. Our online forums – the google group was launched just a couple of weeks after the workshop and our blogs Health Financing in Africa and performancebasedfinancing.org were launched a bit later – rapidly became key platforms for the CoP. They host passionate debates, sharing of experiences and exchange of ideas. The google group has also become a space where professional opportunities are shared: new vacancies, upcoming training sessions or conferences,...



Over these five years, our community of experts has defended – sometimes vigorously - some principles which are dear to us, but we have also proven our capacity to criticize ourselves, when needed, and update our vision (even if on this respect, I believe we could do even more). Together with other actors such as national governments and the World Bank, we have put PBF at the heart of health systems and… triggered a revolution.

PBF is not a goal in itself : it is there for populations, for the efficacy and effectiveness of our health systems. It can still be improved. We know that it is with this view in mind, that many of you joined our online discussion group. Today, the PBF CoP consists of more than 1500 experts : practitioners, senior cadres, researchers, technical assistants…

What’s next ? Maybe another revolution !

Just like you, I believe that the current PBF momentum will continue in many countries in the coming years; perhaps, it will require another name (during these years, we also experienced that the acronym PBF unnecessarily antagonized some actors that should have been natural allies) and the approach will no doubt still evolve. What really matters, though, is what has already been achieved: PBF has opened stakeholders’ eyes to the importance of incentives in the health system (we hope none of you still make the mistake of equating incentives with bonuses!). It has also provided health systems with new mechanisms, such as strategic purchasing.

It is obvious that many of the principles we are advocating for have all it takes to become “mainstream”. To achieve this status, though, PBF experts should avoid becoming dogmatic and accept the need to align/seek synergies with other strategies – like the health district – or consolidate global objectives – such as universal health coverage. But we should never  compromise on the bottom-line: impact for the populations!

The PBF CoP should continue to play its role in this soft revolution. This will require a transformation of the CoP itself. Over the last years, I regret to say, I was too often a bottleneck myself. My new responsibilities at ITM, but also my willingness to accompany other CoPs – to ensure the future of our CoP, it was crucial to demonstrate the validity of the CoP strategy beyond PBF – have sometimes limited my availability for the PBF CoP. Several activities were put in the fridge.

But now it’s time to move forward, as we celebrate this fifth anniversary.

Last December, we had a meeting in Rabat, Morocco, with facilitators of other CoPs. A new vision emerged. My own ‘déclic’ came from the observation that several experts present in Rabat were themselves members of several CoPs. My analysis is that in the future, we will have more and more activities co-organized by several CoPs (like our Muskoka study for instance). More fundamentally, we must better integrate the fact that our experts have different fields of interest (which may change as their career progresses) in our activities; experts typically also have various skills which could be tapped in a more flexible way. For our CoPs to grow, we need technical experts, obviously, but also translators, event organizers, reviewers… and even cartoonists!

In the following months, you will learn more and more about this new vision which will offer rich opportunities for many among you. This new vision is not pie in the sky: to make it come true, we have received funding of nearly 900.000 € from NORAD, the Norwegian Aid Agency. Our level of ambition is high: we want to launch a platform which may, one day, revolutionize the way collaborative work in global health is organized.

As you are about to discover, we will move increasingly to a model whereby experts will be able to showcase their contributions better (thanks to the fact that we will better measure respective contributions of each expert). Setting up this new model will take us at least two years. It is innovative and potentially disruptive, so risk and uncertainty are unavoidable. The pilot stage will be crucial. The NORAD project is designed in such a way that the PBF CoP will spearhead the innovation. So, stay tuned to this blog for the months to come. You will soon find out that you will have a key role in the success of this exciting new endeavor.

But now, let’s take a moment to celebrate and congratulate ourselves for what we have achieved together in five years. Feel free to leave a comment at the bottom of this blog. More in particular, we would like to know from you how you have experienced these five years. What changes have you witnessed in your country, as far as PBF is concerned? How has the CoP assisted you during this period? These testimonies will continue to inspire us…



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Communauté de Pratique "Financement Basé sur la Performance": cinq ans déjà!

2/3/2015

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Bruno Meessen

Il y a cinq ans, nous lancions à Bujumbura la Communauté de Pratique Financement Basé sur la Performance (CoP FBP). Soyons fiers de ce que nous avons construit. Et regardons vers un futur plein de défis, mais aussi d'opportunités.











Flashback

Du 2 au 6 février 2010, plus de 100 experts se réunissaient à Bujumbura pour un atelier FBP. Il profitèrent de l’occasion pour lancer la communauté de pratique du même nom. Ceux qui étaient présents se rappellent certainement cette semaine de discussions passionnées entre pairs, sans interférence d’agendas d’agences ou de projets. Déjà à l’époque, nous avions abordé beaucoup des sujets qui continuent à nous mobiliser et nous inspirer: le lien entre FBP et qualité des soins, le défi de problème de santé telle que la nutrition, le passage à l’échelle ou le FBP communautaire (pour ne citer que certaines des sessions couvertes lors de cet atelier – les ppt restent disponibles ici).

L’atelier de Bujumbura a posé notre "marque de fabrique" pour nos événements en face-à-face ultérieurs : visite sur le terrain, intérêt pour les questions nouvelles, parole aux experts et souci de construire des ponts entre acteurs.

Avec la CoP, nous avons aussi rapidement occupé l’espace virtuel. Nos forums en ligne – le google group lancé dans la foulée du premier atelier mais aussi nos blogs health financing in Africa et performance based financing lancés plus tard – se sont rapidement imposés comme des plateformes de référence. Nous y avons eu des débats passionnés, partagé nos expériences et échangé des réflexions.  Le forum en ligne est aussi devenu l’espace où se partagent les opportunités comme les offres d’emploi, nouvelles formations ou conférences.

Sur ces cinq ans, notre communauté d’experts a défendu certains principes qui nous paraissent centraux. Nous avons aussi fait preuve d’ouverture et de sens critique (même si à cet égard, j'aimerais parfois que nous allions plus loin dans l'évaluation du FBP, notamment en identifiant les points à améliorer). Grâce à cet effort commun, avec d’autres acteurs, comme les gouvernements et la Banque Mondiale, nous avons placé la stratégie qui nous est chère au cœur des systèmes de santé et… enclenché une révolution.

Le FBP n’est pas une fin en soi : il est là pour les populations, pour l’efficience de nos systèmes de santé. Il reste perfectible ; nous savons que c’est dans cette perspective que beaucoup d’entre vous se sont inscrits au forum en ligne de la CoP. Aujourd’hui, la CoP FBP, c’est plus de 1500 experts : des opérateurs de FBP, des cadres supérieurs des ministères de la santé, des chercheurs (du monde entier), des assistants techniques…


De quoi seront faites les cinq prochaines années ? Une autre révolution... si vous nous y aidez!


Comme vous probablement, je suis convaincu que le FBP va continuer à se développer dans de nombreux pays ; il changera peut-être de nom  – le nom actuel antagonise inutilement des alliés naturels et ne met pas en valeur la force réformatrice de nos propositions – et "mutera" en partie. Ce qui compte vraiment c’est ce que le FBP a déjà réalisé; il a notamment ouvert les yeux de beaucoup sur l’enjeu des incitants (au sens large, pas celui de bonus !). Il va aussi imposer de nouveaux mécanismes dans les systèmes de santé – notamment celui d’achat stratégique.

Il est évident également que le FBP a tous les atouts pour devenir mainstream – pour ce faire, nous devons juste éviter de devenir dogmatiques et accepter de construire avec d’autres stratégies – comme celle du district sanitaire – ou consolider des objectifs globaux – comme celui de la couverture sanitaire universelle. Sans bien sûr renier notre mordant pour l’efficacité pour le bénéfice des populations !

La CoP FBP compte bien continuer à jouer son rôle dans cette révolution douce.

Pour ce faire, la CoP va aussi se transformer. Ces dernières années, j’ai moi-même été trop souvent un goulot d’étranglement. Mes nouvelles responsabilités dans mon institut, mais aussi ma volonté d’accompagner d’autres CoPs – il était crucial pour le bénéfice de notre CoP de prouver que la stratégie des CoPs avait une validité au-delà du FBP – ont parfois restreint ma disponibilité pour la CoP FBP. Plusieurs activités ont ainsi dû être mises dans le frigo. Je profite de ce blog pour m'excuser auprès de ceux qui ont pu souffrir de ces errements. Le fait est qu'en cinq ans, nous avons aussi beaucoup appris en matière de gestion des connaissances.

Fin décembre, nous nous sommes réunis entre facilitateurs de CoPs à Rabat et une nouvelle vision a émergé. Le déclic pour moi a été le constat que plusieurs des experts à Rabat étaient eux-mêmes membres de plusieurs CoPs, au fil de l'évolution de leur carrière. Mon analyse est que dans les années qui viennent, nous aurons de plus en plus d’activités communes à plusieurs CoPs (comme notre recherche multi-pays Muskoka). Plus fondamentalement, nous devons bien mieux intégrer dans nos activités le fait que les experts sont intéressés par différentes problématiques  mais aussi le fait qu’ils ont de nombreux talents qui pourraient être sollicités de façon bien plus fluide et spécifique. Pour faire grandir nos CoPs, il nous faut des experts techniques, mais aussi des traducteurs, des organisateurs d’atelier, des relecteurs, des caricaturistes…

Dans les prochains mois, vous allez pouvoir découvrir progressivement cette nouvelle vision - soyez attentifs, car elle sera riche en opportunités. Nous ne sommes pas dans le rêve ou dans les promesses qui ne seront pas tenues: cette vision, nous avons reçu des ressources pour la réaliser : nous avons notamment obtenu un financement de près de 900.000 € de la Norvège pour lancer une nouvelle plateforme, qui au fil des alliances que nous nouerons, pourrait peut-être révolutionner le secteur de l’activité collaborative en santé internationale.

Comme vous le découvrirez prochainement, nous allons passer à un modèle où les experts pourront s'impliquer plus, si ils le souhaitent, mais aussi mieux mettre en avant leur contribution (notamment parce que sous le nouveau modèle, nous allons mesurer les contributions de chacun). Ce nouveau modèle, il nous faudra au moins deux ans pour le mettre en place (il y a un gros volet technologique). Vu son caractère innovant, la phase pilote sera cruciale. Nous avons fait en sorte ce que la CoP FBP soit le fer de lance de ce pilotage. Je ne peux que vous invitez à suivre avec attention ce blog dans les prochains mois, il sera un canal-clé de communication. Nous espérons que vous nous aiderez à réussir ce nouveau défi.

En attendant, soufflons nos bougies d'anniversaire et félicitons-nous pour ce que nous avons fait sur ces cinq années… Plus que des remerciements (je crois que notre réalisation est véritablement collective), si vous voulez laisser un commentaire sous ce blog, je vous suggère plutôt de partager, en toute convivialité, vos observations sur ces cinq dernières années, par exemple en quoi la CoP vous a aidé face aux défis techniques ou dans votre propre carrière. Ces témoignages sont précieux: ils nous guideront, mais ils nous permettent aussi de montrer à nos partenaires financiers que nous sommes un bon investissement !



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