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Participation communautaire en Afrique: "ma connaissance de ma propre société était en contradiction avec la théorie" - Entretien avec Fred Golooba-Mutebi.

5/17/2013

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25 ans après l'Initiative de Bamako, nous continuons notre exploration de la participation communautaire en Afrique. Le Dr. Frederick Golooba-Mutebi est politologue, il est Senior Research Fellow à l'École de l'Environnement et du Développement de l'Université de Manchester et chercheur associé au Programme sur la Politique Energétique de l'Afrique à l'Overseas Development Institute de Londres. Il a publié de nombreux articles sur le système de santé et la gouvernance locale, avec une concentration particulière sur l'Ouganda, le Rwanda, le Sud Soudan et l’Afrique du Sud.

Jean-Benoît Falisse: Vous avez travaillé sur les questions de participation communautaire depuis quelques années maintenant. Qu’est ce qui a déclenché votre intérêt pour ce sujet?

Fred Golooba-Mutebi:
Mon intérêt découle de la connaissance que j'avais de la façon dont la société dans laquelle je suis né fonctionne. En ayant grandi dans cette société, je savais à peu près comment les gens ressentaient et pensaient différentes choses. Un aspect clé de la participation est qu'elle suppose que les communautés, où qu'elles se trouvent, on toujours envie de s'affirmer vis-à-vis de leur dirigeants ou de personnes en position de pouvoir et d'autorité. Ma propre société est très hiérarchisée. Les gens traitent généralement leurs leaders avec déférence. Même lorsque l'on ne respecte pas un leader ou que l’on a un problème avec lui, on est plus susceptible d'éviter ce leader que de l’affronter. L'idée de la participation, avec des gens qui demandent des comptes à leurs dirigeants, est donc une proposition difficile. Traditionnellement, les dirigeants locaux ne rendaient pas directement compte à la communauté. Ils rendaient compte à leurs chefs, aux supérieurs de ceux-ci, et finalement au roi. En des temps éloignés (durant la période précoloniale), avant que la région où je suis né ne devienne plus peuplée, les gens pouvaient facilement déménager d'une région à l'autre. Cette possibilité leur permettait de quitter les zones présidées par des dirigeants qu'ils n'aimaient pour aller dans des zones avec des dirigeants qui avaient la réputation d'être bon. Pour un dirigeant, la conséquence d’être rejeté par la population qui avait « voté avec ses pieds » était souvent d’être finalement destitué par le roi. En bref, ma connaissance de ma propre société était en contradiction avec la théorie de la participation populaire. Cela a déclenché chez moi un intérêt pour moi pour étudier dans quelle mesure cette participation restait possible. J'ai trouvé que cela ne l’était pas vraiment. Qu'on le veuille ou non, les traditions et les manières de voir et de faire les choses vivent très longtemps.

La participation communautaire est un principe clé de l'Initiative de Bamako. Aujourd'hui, il semble que l'Initiative de Bamako n'a pas atteint ses objectifs. Quelles en sont les principales raisons d’après vous?

Il y a plusieurs raisons. La première est que la prestation de services en matière de soins de santé échoue en raison de facteurs qui vont bien au-delà de ce à quoi la participation peut répondre ou de ce qu’elle peut rectifier. Je pense par exemple à la disponibilité des médicaments et des ressources humaines dans les zones rurales et à la supervision professionnelle nécessaire à la prestation des soins selon les normes établies. L'idée de vouloir «capturer» pour le secteur public l’argent que les gens dépensaient dans les prestations privées était une bonne chose. Cependant, la faiblesse de l’Initiative de Bamako réside dans l'hypothèse que les gens seraient autant disposés à payer pour des soins dans les établissements publics que dans des établissements privés. L’expérience en Ouganda a montré que ce n'était certainement pas le cas. Pour beaucoup de gens pauvres, payer pour les soins dans les établissements publics en plus de payer des impôts était une contradiction dans les termes. « Pourquoi payer des impôts et ensuite payer pour des services publics? » Les gens savaient que la vocation des propriétaires d'établissements privés était de «faire des affaires» et donc de faire un profit, mais l'idée que les établissements publics fassent de même était en conflit avec la compréhension de beaucoup de gens de ce que les gouvernements sont censés faire, qui est de fournir des services de soins de santé gratuits. Plutôt que de payer pour des services publics de qualité inférieure, les gens préfèrent naturellement une prestation privée de meilleure qualité et plus réactive. La prolifération des établissements privés de toutes sortes rend la possibilité de «sortir» (exit) de l'offre publique assez facile. Sur les marchés de la santé peu réglementés des pays pauvres, les prestataires privés sont plus qu'heureux de fournir à leurs clients les services qu'ils veulent, pas nécessairement ceux dont ils ont besoin. Dans les années 1990, Susan Reynolds Whyte a constaté que, dans les régions rurales en Ouganda, les gens pouvaient se présenter dans les « pharmacies » et demander ce qu'ils voulaient comme médicaments, dans les proportions qu'ils s'étaient fixés, et en cohérence avec le montant d'argent qu'ils avaient. L'Initiative de Bamako est donc en deçà de ses aspirations parce qu'elle était fondée sur des présomptions plausibles mais discutables.

Pourquoi des propositions de participation communautaires telle que l'Initiative de Bamako apparaissent-elles à la fin des années 80 '? Pourraient / devraient elles avoir été conçues différemment?

Ces initiatives sont apparues au moment où il y avait un besoin urgent de changement. L'offre publique de services de santé dans la plupart des pays en développement était catastrophique. Il y avait une nécessité d'une réflexion radicale, de trouver les moyens d'aboutir à une amélioration. Oui, ces stratégies auraient pu être conçues différemment. Le principal problème, pour autant que je le comprenne, était l’approche « one-size-fits-all » (« taille unique »), suivant laquelle des initiatives de développement sont introduites dans tous les pays de la même façon, sans égard à aucune considération contextuelle. Clairement, chaque pays est différent, et tous les pays ne peuvent pas suivre le même chemin, dans les mêmes voies prédéterminées et promues par l'industrie du développement. Chaque pays devrait essayer de faire ce qui convient à son contexte plutôt que de s’aligner sur les soi-disant «bonnes pratiques». Si des pays comme le Rwanda ont eu plus de succès que d'autres dans la réforme de leurs systèmes de santé et de leur économie, c'est parce que, comme la recherche du Programme politique énergétique de l'Afrique à l'Overseas Development Institute l’a découvert, ils ont choisi le « meilleur ajustement » (best fit) plutôt que pour les « meilleures pratiques » (best practices). Ces expériences nous fournissent des arguments pour remettre en cause la tendance au sein de l'industrie du développement à promouvoir des solutions universalistes aux problèmes de développement et de gouvernance.

Vous avez été une voix critique de la participation communautaire et vous venez d'Ouganda - contrairement à un bon nombre d'éminents chercheurs sur la participation de la communauté qui viennent de l'Amérique du Nord / Europe de l'Ouest. Pensez-vous qu'il y a une "doxa" (occidentale) de la participation communautaire? Était-ce surtout une lubie des bailleurs de fonds?

Comme je l'ai dit au début, mon scepticisme quant à la participation découle de ma compréhension de la façon dont la communauté dans laquelle je suis né et ai grandi fonctionne, et comment des choses telles que le leadership y sont comprises. Il n'a jamais été tiré d’une théorisation de ce qui est bon pour les communautés pauvres. Le problème avec l'industrie du développement est qu'elle est dominée par des théoriciens dont la compréhension du monde ou des mondes qu'ils veulent changer ou améliorer est limitée et informée par des visites de courte durée et dans par des interactions superficielles avec les personnes dont ils veulent améliorer l’existence. Il me semble que le problème est vraiment le libéralisme naïf des étrangers bien intentionnés mais mal orientés qui travaillent avec des initiés locaux (des insiders) qui sont trop disposés à jouer le jeu sans se poser de sérieuses questions. À mon avis, les Rwandais sont vraiment dans le bon en refusant d'être traînés/accompagnés de force, en remettant en question et en rejetant ce qu'ils croient ne fonctionnera pas pour eux et en choisissant ce qui fonctionne pour eux.

Pensez-vous qu'il serait judicieux d'envisager d'utiliser des mécanismes de participation communautaire en Amérique du Nord / Europe de l'Ouest?

Je ne le pense pas. Les mécanismes participatifs exigent beaucoup de temps des gens. Vous ne pouvez pas attendre des gens dans une communauté qu’ils organisent toutes ces réunions et prennent toutes les décisions; quel temps leur reste-t-il pour vivre? J'ai vécu en Europe. Je n'ai jamais été assis dans une seule réunion communautaire et si quelqu'un avait exigé moi d'assister à autant de réunions que ce que l’on demande à ma mère dans notre village en Ouganda, je n'aurais jamais eu le temps de le faire. Ma mère assiste à très peu de réunions pour les mêmes raisons.  Dans les quartiers de Londres où j'ai vécu, les services fonctionnaient parce que le Royaume-Uni dispose d'un Etat qui  fonctionne. C'est de cela que l'Afrique et le monde en développement a besoin, et non de la participation communautaire. Cela ne veut pas dire que la participation n'a pas de valeur. Elle peut renforcer un Etat solide dans lequel les gens peuvent se lever et exprimer leur mécontentement quand ils le jugent nécessaire. Cela ne peut marcher que dans un contexte où l'Etat est réactif. Sinon, les gens ne voient pas de raison de s'engager dans une action citoyenne qui ne donne aucun résultat.

Si je comprends bien, la participation communautaire dans les services sociaux en Ouganda a également été très fortement encouragée par l'Etat. Quelle en était la raison? Est-ce que cela n’a pas un peu plus affaibli l'Etat?


En tant que mode de développement, la participation a coïncidé avec la montée en puissance du Mouvement de résistance nationale (NRM). La direction du NRM avait testé l'intérêt des citoyens à participer à la prise de décision pendant la guerre civile quand ils ont organisé les citoyens en conseils locaux afin de leur permettre de prendre en main des choses telles que la sécurité ou le recrutement de soldats dans les zones qu’ils contrôlaient. Ces arrangements ont assez bien fonctionné et le NRM a cherché à les appliquer à la gouvernance d'après-guerre, une fois qu'il a pris le pouvoir. Le fait que ces arrangements offraient une fenêtre d’opportunité pour pénétrer les campagnes, saper les structures traditionnelles d’autorité, et renforcer leur Etat central n’est pas étranger au choix de cette stratégie. En outre, la prise du pouvoir du NRM coïncide avec la période du début de l'après-guerre froide quand la démocratisation et l'accompagnement des phénomènes tels que la décentralisation étaient à l'ordre du jour des donateurs. En ce sens, il y avait une coïncidence d'intérêts entre la direction du NRM et la communauté des donateurs. Deux décennies plus tard, nous savons qu'il y a eu beaucoup de naïveté en supposant que les gens ordinaires voulaient et étaient capables de surveiller leurs dirigeants et de diriger leurs services de base. Je ne pense pas que la participation affaiblit l'Etat, c’est plutôt qu’elle ne fait rien pour renforcer des Etats déjà faibles. Elle a permis à certains gouvernements de se soustraire à leurs responsabilités de faire fonctionner les choses et à mettre la charge sur ses citoyens qui ne possédaient ni l'envie ni la capacité pour le faire.

Dans un article récent, vous affirmez que «la coordination et la supervision verticale et horizontale et la solidité de la mise en place effective de mécanismes de rendre compte» sont les clés de la prestation efficace des services sociaux. Quel est exactement le rôle des communautés là-bas? Quel est l'avenir de la participation communautaire dans la prestation des services sociaux?

Oui, en effet, ce sont les clefs à mon avis. Les communautés devraient avoir des moyens par lesquels elles peuvent mettre la pression sur leurs dirigeants si elles jugent que c’est la chose à faire ce moment. Cela pourrait se produire si, par exemple, elles trouvent que la qualité de la prestation de service est en dessous de leurs attentes. Pour ce faire, des campagnes de sensibilisation doivent être organisées afin de s'assurer que les gens connaissent leurs droits. C'est plus ou moins la situation dans les démocraties occidentales. Les gens ne sont pas obligés - et je dis bien obligés - de participer à la prise de décision à l'échelle où les gens dans les pays pauvres le sont. Toutefois, lorsque les dirigeants prennent des décisions qu'ils jugent inacceptables, ils ont le droit de manifester ou de s'engager dans des formes d'action citoyenne qui leur permettent de transmettre leur message ou messages à ceux à qui ils sont destinés. Cependant, il ne faut pas s'attendre à ce que le changement survienne du jour au lendemain. Le genre de militantisme que nous voyons dans les démocraties avancées s’est enraciné dans de longues périodes de temps.

Il me semble que la participation populaire est rarement considérée comme un acte politique. De votre recherche et d'expérience, diriez-vous que la participation populaire est un acte politique?

Si nous sommes d'accord que la participation est destinée à influencer la prise de décision et dans un même sens l'allocation des ressources, alors il s'agit de faire un choix entre ou parmi des idées concurrentes. C’est donc un acte politique. C'est dans un sens aussi une des raisons pour lesquelles la participation populaire est une proposition difficile dans des contextes où les relations entre les dirigeants et le peuple qu'ils dirigent sont très hiérarchisée et n'entraînent pas de confrontation directe ou de contestation.


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Election présidentielle sénégalaise, le secteur de la santé part-il favori ?

2/22/2012

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Morris Kouamé (Health Consulting International & Emerging Voice)

Dans ce blog, Morris Kouamé nous informe du positionnement en matière de santé, des différents candidats aux élections présidentielles au Sénégal. Ce blog est une version légèrement adaptée de l'éditorial de la lettre hebdomadaire Politique Internationale de Santé #153.

Les Sénégalais iront aux urnes le 26 février prochain pour élire leur président de la République. Il s’agit pour le peuple sénégalais de renouveler sa confiance soit au candidat sortant Abdoulaye Wade ou de confier la destinée à une autre personne pour les années à venir. Pour l’heure, la campagne est à son apogée, avec malheureusement des violences ayant déjà conduit à dix décès selon certaines sources.

Comme toutes les campagnes électorales au monde, les candidats « draguent » les électeurs,  et en ce mois de Saint-Valentin, les promesses sont abondantes, avec certaines un air d’attirance et pour d’autres un air de répulsion. Nos regards se sont orientés vers le secteur de la santé. Ainsi, selon les projets de candidats auxquels nous avons eu accès, le manque de médicaments, la pénurie des ressources humaines, l’inaccessibilité aux structures sanitaires tant géographique que financière ne seront qu’un mauvais souvenir pour le peuple sénégalais dans les années à venir.

Passons les possibles élus en revue (1).

Pour Moustapha Niasse, ancien premier Ministre de Wade, le budget de la santé qui représente aujourd’hui 8,75% du budget national, sera porté à 15%, conformément à la Déclaration d’Abuja, grâce à une augmentation de la subvention de l’Etat. Les postes de santé seront tous dotés d’une maternité fonctionnelle. La disponibilité des médicaments sera assurée par une promotion des médicaments génériques et une baisse des prix des médicaments de spécialités. Un accès aux soins des personnes âgées et handicapées, des femmes enceintes sera garanti avec à la clé une gratuité des soins de base pour les enfants de moins de 5 ans, et une baisse des tarifs des actes médicaux. Enfin, un système national de couverture universelle du risque-maladie, combinant la réforme des institutions de prévoyance maladie et le développement des mutuelles de santé à base communautaire sera mis en œuvre.
 
La politique de santé d'Idrissa Seck (également ancien premier ministre du président Wade) pour les cinq prochaines années se résume en deux principes fondamentaux : la prévention et l’information des populations d’une part et la rigueur et l’engagement sans faille du personnel médical d’autre part, pour remporter des succès éclatants avec des moyens modestes.

Pour Macky Sall, lui aussi premier ministre du président sortant, il s’agit de mettre fin aux injustices sociales par le biais d’une Couverture Maladie Universelle de Base. Celle-ci sera financée par la réduction du train de vie de l’Etat, des prélèvements des activités à forte rentabilité (télécoms ; industries extractives, pharmaceutiques et de tabac ; transactions financières), une prise en charge systématique sans frais pour les femmes enceintes et un forfait obstétrical pendant toute la durée de la grossesse.

Quant au candidat Ibrahima Fall, il s’agit, je cite, « de gérer le  paradigme en matière de santé en faisant primer les soins de santé sur les dépenses de santé : se soigner d'abord et payer ensuite ». Ainsi, les dispositifs sanitaires seront adaptés aux spécificités territoriales et une prise en charge totale des soins médicaux pour les enfants de 0-10 ans, les femmes enceintes, les handicapés et les personnes du 3e âge.

Pour le candidat Tidiane Gadio, je cite, « il s’agit de libérer les citoyens du fardeau de la facture sanitaire en dotant le pays d’un système de santé opérationnel, décentralisé et accessible à tout point de vue par une règlementation volontariste qui supprime le ticket ou le paiement direct obligatoire au moment de recevoir les soins ».

Le candidat socialiste Ousmane Tanor Dieng résume son action en proposant d’assurer la disponibilité et l’accessibilité géographique et financière des soins de santé pour tous en respectant les indicateurs de l’OMS en termes de personnel et d’établissement de santé. Une des politiques phares, sera d’élaborer une politique de promotion de l’assurance maladie en général et de la mutualité  afin de garantir des soins à la majorité des sénégalais ne bénéficiant pas de systèmes de prise en charge des soins de santé classiques.

Enfin, pour le candidat sortant, Me Abdoulaye Wade, il s’agit de consolider les acquis et achever les grandes réformes entreprises relatives à la gratuité des soins pour les personnes âgées à travers le Plan sésame, la gratuité des antituberculeux, des antirétroviraux et des accouchements par césarienne, et la baisse du coût des dialyses de 50.000 à 10.000 FCFA (100 $ à 20$.)

Au regard de ces promesses, le secteur de la santé du Sénégal pourrait donc être au cœur de nombreuses réformes dans les années à venir. Il se dégage en effet de l’analyse des propositions des candidats quelques points communs : d’abord, l’importance d’améliorer l’accès aux soins aux populations vulnérables : femmes enceintes, personnes âgées, enfants de 0 à 5 ans voire 10 ans ; ensuite la nécessité d’augmenter les financements publics et de réduire les paiements directs ; enfin la nécessité de la mise en place des mécanismes assuranciels. Les interventions spécifiques et ciblées telles que la gratuité pour les personnes âgées ou les femmes enceintes sont importantes pour résoudre des problèmes spécifiques. Mais elles sont insuffisantes pour résoudre de façon globale l’accès universel aux soins.

Selon nous, les professionnels de la santé et la société civile du Sénégal devraient prendre acte des promesses faites par les candidats et s’organiser pour que des réformes profondes soient engagées dans le système de santé afin d’améliorer sa performance. Si le diagnostic et les raisons de la faible performance du système de santé sénégalais sont élucidés, les solutions nécessiteront encore une approche globale qui passera par des réformes structurelles. Des stratégies novatrices sont nécessaires pour renforcer toutes les composantes du système de santé – leadership et gouvernance ; système d’information sanitaire ; ressources humaines, médicaments, équipements et infrastructures ; financement ; et offre de soins. Ceci est une condition sine qua none pour offrir un accès universel aux soins à chaque sénégalais. 
 
 Il est donc temps pour le peuple sénégalais de jeter les cauris, de sortir les chapelets dans ce mois de jeûne, d’implorer les dieux des eaux et des bois sacrés, afin qu’ils rappellent sans cesse au  candidat qui sera élu à tenir ses promesses. Pour l’heure, nous vous donnons donc rendez-vous en février 2017 pour partager les résultats de l’évaluation des promesses. En attendant, nous souhaitons au peuple sénégalais, une élection apaisée.

Note:
(1) L’ordre ne traduit bien entendu aucune préférence personnelle!

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