Financing Health in Africa - Le blog
  • Home
  • Bloggers
  • Collaborative projects
  • Join our COPs
  • Resources
  • About Us
  • Contact Us

Votre système de la santé est-il une organisation apprenante ?

10/22/2014

3 Commentaires

 

Picture
Bruno Meessen, Houcine El Akhnif et Allison Kelley

Notre série de blogs relatifs à notre recherche collaborative « Muskoka » continue. Dans ce billet de blog, nous vous présentons l’angle d’attaque que nous avons retenu pour la phase 2. Notre proposition part d’une hypothèse principale: tout gouvernement qui veut avancer rapidement vers la Couverture Sanitaire Universelle (CSU) doit s’assurer que son système de santé a le profil d’une organisation apprenante. Nous invitons les acteurs nationaux en charge de la CSU en Afrique Francophone à nous rejoindre pour un grand exercice d’auto-évaluation. Première étape : un atelier de développement méthodologique qui se tiendra à l'Ecole Nationale de Santé Publique de Rabat (Maroc) les 15-17 décembre 2014.




En Afrique Francophone, comme ailleurs, de nombreux pays se sont lancés dans le programme de la couverture sanitaire universelle. Les experts des Communautés de Pratique ‘Accès Financier aux Services de Santé’ et ‘Financement Basé sur la Performance’ ont la ferme intention d’aider au mieux les gouvernements dans cet ambitieux programme.

La phase 1 de notre étude a fait ressortir un constat commun : les pays font face à des situations complexes caractérisées par un enchevêtrement de régimes de financement de la santé. La progression vers la CSU va nécessiter une remise à plat de ces écheveaux. Cela ne sera possible que si les gouvernements, et les entités en charge de la couverture sanitaire universelle en particulier, sont à même de collecter l’information utile, de l’interpréter et de prendre des décisions en concordance – soit, les 3 grandes caractéristiques d’une organisation apprenante.

L’organisation apprenante c’est quoi ?

Le concept de l’organisation apprenante (OA) provient du monde de l’entreprise. Il part du constat que dans notre ère contemporaine d’interdépendance, de changements rapides et permanents, la capacité à apprendre est une aptitude-clé pour la performance organisationnelle ; dans le secteur privé, elle est même condition de survie.

Evaluer si une organisation répond aux critères de l’OA c’est donc apprécier sa capacité à traiter l’information jusqu’au point du changement de comportements, y compris dans l’infrastructure organisationnelle  et les routines. Ce concept a inspiré de nombreux experts des organisations. Notre intuition est que ce concept se prête également à la compréhension des enjeux relatifs à la CSU, tant celle-ci soulève des défis politiques, techniques et organisationnels (notamment quand on part de situations existantes confuses, comme celles documentées dans la phase 1 du projet Muskoka !).

En quoi va consister la phase 2 de l’étude « Muskoka » ?

Pour notre phase 2, la proposition est de partir du concept de l’OA et de l’appliquer au système de santé (nous parlerons donc plutôt de Système Apprenant - SA). Nous nous proposons d’élaborer une grille permettant d’apprécier dans quelle mesure les systèmes de santé, et en particulier les entités-clés pour la progression vers la CSU, répondent à ces caractéristiques de système apprenant.

Cet objectif est ambitieux par sa nouveauté. Compte tenu des ressources limitées de notre projet, notre première ambition sera donc d’ouvrir un chantier de recherche. Il s’agira surtout de prouver la pertinence du concept de SA pour aider les pays à progresser vers la CSU. En défrichant les questions conceptuelles et méthodologiques, nous espérons susciter un intérêt d’autres partenaires pour ces questions.

Cette recherche va être effectuée sur plusieurs pays. Dans chaque pays, un facilitateur-chercheur sera identifié. Il travaillera en tandem avec 1-2 experts nationaux en charge de la CSU (en fonction du nombre de ministères impliqués). Ensemble, ils conduiront une évaluation participative des capacités apprenantes dont le gouvernement dispose pour progresser vers la CSU. Cette auto-évaluation reposera sur une grille commune élaborée par une équipe internationale et les chercheurs participants. L’interprétation des résultats reposera sur la comparaison entre pays (technique du benchmarking). Nous envisageons notamment de produire une enquête en ligne à laquelle dans chaque pays, un échantillon de personnes devra répondre.

Quels bénéfices pour les ministères de la santé et partenaires participants ?

Grâce à notre étude multi-pays, chaque pays participant pourra se comparer par rapport aux autres pays participants. Il pourra identifier ce qu’il fait mieux que d’autres, mais aussi ce que d’autres font mieux que lui, au niveau des différentes fonctionnalités indispensables pour être un SA orienté vers la CSU. Cela permettra ultérieurement de programmer des visites d’étude ou des échanges entre pairs. L’auto-évaluation permettra par exemple à un ministère de la santé d’identifier ses besoins en renforcement de capacités et les soutiens à solliciter auprès de ses partenaires techniques et financiers. Les pistes d’action seront d’ailleurs le focus de la phase 3 de notre programme.

Selon nous, cette auto-évaluation multi-pays pourrait combler un vide : actuellement, la communauté internationale manque de guide clair pour accompagner les pays voulant progresser vers la CSU. Notre hypothèse est que le concept de SA pourrait offrir une structure puissante pour organiser cette progression. On notera d’ailleurs que satisfaire aux caractéristiques de SA n’est pas seulement utile à la progression vers la CSU : c’est en effet un atout pour toutes les opérations du ministère de la santé. La proposition est du reste pertinente pour tout type d’organisation et de ministères. On peut considérer qu’avec ce projet, le ministère de la santé participant aura une expérience utile à partager avec les autres ministères nationaux.

 Comment la recherche sera mise en œuvre ?

Le projet sera coordonné par les trois signataires de ce texte. Le Prof Meessen assurera la guidance scientifique du projet. Au nom des communautés de pratique, Mme Kelley facilitera le processus inter-pays. Mr Akhnif partagera son expertise sur l’OA et son application à la CSU. Une des grandes leçons de la phase 1 de notre recherche « Muskoka » a été qu’on ne peut faire l’impasse sur un atelier de lancement. Cet atelier sera organisé au Maroc, en partenariat avec l'Ecole Nationale de Santé Publique. Chaque pays participant devra envoyer une délégation de maximum 3 personnes : le facilitateur principal (si possible, un chercheur indépendant du Ministère de la Santé), un cadre technique du Ministère de la Santé en charge de la CSU et un cadre technique de tout autre ministère impliqué dans la CSU.

Les objectifs de l’atelier seront :
1. Familiariser les délégations avec le concept du SA.
2. Présenter une grille d’évaluation (draft) développée par l’équipe de l’IMT et finaliser la grille et la méthodologie définitives tous ensemble.
3. S’accorder sur le bon processus pour l’administration de cette grille au niveau du pays.
4. S’accorder sur un planning et un échéancier pour les différents livrables.

Votre ministère de la santé est intéressé ? Contactez-nous !

Nous avons décidé d’ouvrir ce projet à tout pays d’Afrique Francophone, même ceux n’ayant pas participé à la phase 1 du projet ‘Muskoka’. Nous espérons pouvoir notamment sécuriser la participation de pays avec des états d’avancement différents en matière de CSU. Nous ne voulons pas que l’atelier de lancement soit une barrière à la participation : grâce à un partenariat avec le réseau P4H, nous  devrions pouvoir prendre en charge votre délégation nationale. Le travail à faire ensuite au niveau du pays aura un coût limité (il s’agira essentiellement d’organiser des réunions de travail et de rémunérer le chercheur-facilitateur). Nous pensons que beaucoup d’entre vous trouverez un partenaire technique ou financier pour l’appui nécessaire.

Le caractère introspectif de ce projet fait que la motivation des ministères de la santé à conduire l’auto-évaluation sera cruciale. Nous avons donc décidé de poser comme condition de participation une lettre de soutien signée par le Ministre (ou le secrétaire général) en charge de la politique de la CSU dans votre pays. Ce billet de blog est donc un appel aux entités en charge de la CSU et à leurs partenaires techniques et financiers. Si vous êtes intéressés par ce projet, contactez-nous. Nous aimerions notamment discuter avec vous de la composition possible de votre équipe nationale.



Picture
Picture
3 Commentaires

Universal Health Coverage: the work of urban planners, not architects

10/6/2014

1 Commentaire

 
Picture
Bruno Meessen

In a recent blog, Allison Kelley shared the results of a collaborative research project on universal health coverage (UHC). The most important finding was that health financing today is hopelessly fragmented in Francophone Africa. For Bruno Meessen (Institute of Tropical Medicine, Antwerp), this means that it is time that the different actors mobilised around UHC re-evaluate their approaches. It is time to “do” health financing differently. In this blogpost, Bruno focuses on individual experts’ capacities. In a later post, he’ll reflect more on organisational capacities.

In Francophone Africa, as elsewhere, many countries have joined the ambitious campaign for universal health coverage (UHC). The recent study carried out by Allison Kelley and her multinational team confirms that health financing in Francophone Africa today is extremely fragmented and varied. The truth is that filling the famous UHC “cube” will mean aligning small and very diverse boxes one atop the next. The biggest challenge will be making more of a coherent whole of what coverage schemes already exist.

Urban planners wanted!

UHC will not be built on virgin territory: construction is already underway; there are roads, squares, and people who “live” in this new place we are trying to build.  If you will, this is more about urban planning than it is about architecture!

Amongst the community of health financing “architects” today, we have designed and built a lot over the past 20 years. We have busied ourselves with scheme design and implementation. Some of us (the old timers!) put in place cost recovery; a bit later, others of us supported the launch of 'mutuelles'; and even later, some put their energies into fee exemptions, while others focused on mechanisms to reach the poorest and most vulnerable (vouchers, health equity funds, etc) ; still many others of us have been busy building performance-based financing schemes. One of the original findings of the multi-country study though, was to document that a lot of health financing schemes have been put in place far from the playing field of health economists – I am thinking especially of vertical programs that have imposed their own fee exemption rules, their parallel drug supply systems….

As the study showed, all of these efforts have marked the health financing landscape in a number of countries. In Cameroon for example, you will find almost all of these different schemes. In some respects, this mix of health financing schemes is interesting, as a number of them are potentially complementary. Yet the cross-country analysis documents that the reality is more often a lack of coherence among schemes, gaps in coverage, unexploited synergies, and a heavy administrative burden. 

Architects and urban planners: two different skillsets

Policies to move toward UHC will inevitably require bringing order to this fragmented reality on the ground. And this is new. Both experts and organisations will have to develop different skillsets.

The architect listens to his client (his wishes, his present needs…), designs a house from scratch, then oversees its construction to ensure that the plans are followed to a tee. Today it is even possible to buy a “kit” house!

The urban planner faces a different set of challenges. First, the land for which she must plan rarely belongs to just one person: she must factor in the rights of its inhabitants. And those people may well choose to defend their interests in a variety of ways, both formal and informal.

Far more than the architect, the urban planner must take into account the needs of the collective. She must make choices: sometimes she must favour protecting or saving a particular structure because of what it brings to the city as a whole. But she might also have to recommend tearing down certain structures to make space for the new. The Paris that we all know and love we owe to Hausmann, who took the decision to remove vestiges of medieval Paris to make room for wide avenues and tall buildings.

To make these choices with such profound and lasting consequences, the urban planner must be able to anticipate. She must consider future needs (demography, new modes of transportation…) and be able to plan for a functional city.  Achieving such a vision requires calling in all manner of different kinds of experts: architects, engineers, demographers, sociologists, political scientists, economists, psychologists, public health specialists….

A sea change for many of us

If we are to achieve UHC, we must work on updating ourselves. We have to seriously re-think health financing. Key words will become convergence, harmonisation, dialogue and anticipation. Our research focuses must shift. As discussed in a previous blog (in French only), there is an urgent need for health economists to take more of an interest in political economy, the poor stepchild of our discipline.

We all need to better understand how to mobilise different stakeholders. Policy makers must also learn to make hard choices. There are numerous health financing schemes today that work at cross-purposes. One example that comes to mind is the small voluntary 'mutuelles', which, unless significantly subsidized and harmonised by government, are likely to go the route of medieval Paris. The fact is that with a commitment to UHC, inevitable questions of scale and ensuring equal rights for all become all-important.

Experts working in development agencies will also be obliged to align their assistance with what it takes to support countries’ initiatives to move toward UHC. As the cross-country analysis showed, agency priorities have weighed heavily on the health financing landscape in Francophone Africa. There is a glaring gap between all of the hype around UHC and the reality of aid agencies’ behavior, as they earmark their funding for vertical programs.

Communities of practice must also think about continuously updating themselves. Not knowing what the future holds (although we would hope a long life for CoPs, which will of course depend on partners’ support), we feel sure we can play a role in helping bring about this transition to broader, more holistic health financing expertise. Stay tuned for our initial ideas on this in an upcoming blog.

1 Commentaire

    Our websites

    Photo
    Photo
    Photo

    We like them...

    SINA-Health
    International Health Policies
    CGD

    Archives

    Septembre 2019
    Juin 2019
    Avril 2019
    Mars 2019
    Mai 2018
    Avril 2018
    Mars 2018
    Février 2018
    Janvier 2018
    Décembre 2017
    Octobre 2017
    Septembre 2017
    Août 2017
    Juillet 2017
    Juin 2017
    Mai 2017
    Avril 2017
    Mars 2017
    Février 2017
    Janvier 2017
    Décembre 2016
    Novembre 2016
    Octobre 2016
    Septembre 2016
    Août 2016
    Juillet 2016
    Avril 2016
    Mars 2016
    Février 2016
    Janvier 2016
    Décembre 2015
    Novembre 2015
    Octobre 2015
    Septembre 2015
    Août 2015
    Juillet 2015
    Juin 2015
    Mai 2015
    Avril 2015
    Mars 2015
    Février 2015
    Janvier 2015
    Décembre 2014
    Octobre 2014
    Septembre 2014
    Juillet 2014
    Juin 2014
    Mai 2014
    Avril 2014
    Mars 2014
    Février 2014
    Janvier 2014
    Décembre 2013
    Novembre 2013
    Octobre 2013
    Septembre 2013
    Août 2013
    Juillet 2013
    Juin 2013
    Mai 2013
    Avril 2013
    Mars 2013
    Février 2013
    Janvier 2013
    Décembre 2012
    Novembre 2012
    Octobre 2012
    Septembre 2012
    Août 2012
    Juillet 2012
    Juin 2012
    Mai 2012
    Avril 2012
    Mars 2012
    Février 2012
    Janvier 2012
    Décembre 2011
    Novembre 2011
    Octobre 2011

    Tags

    Tout
    2012
    Accountability
    Aid
    Alex Ergo
    Assurance Maladie
    Bad
    Bamako Initiative
    Bénin
    Bruno Meessen
    Burkina Faso
    Burundi
    Civil Society
    Communauteacute-de-pratique
    Communauté De Pratique
    Community Of Practice
    Community Participation
    Conference
    Cop
    Course
    Couverture Universelle
    CSU
    Déclaration De Harare
    Divine Ikenwilo
    Dr Congo
    économie Politique
    élections
    équité
    Equity
    Fbp
    Financement Basé Sur Les Résultats
    Financement Public
    Fragilité
    Fragility
    Free Health Care
    Global Fund
    Global Health Governance
    Gratuité
    Gratuité
    Health Equity Fund
    Health Insurance
    ICT
    Identification Des Pauvres
    Isidore Sieleunou
    Jb Falisse
    Jurrien Toonen
    Kenya
    Knowledge-management
    Kouamé
    Leadership
    Mali
    Management
    Maroc
    Maternal And Child Health
    Médicaments
    Mise En Oeuvre
    Mutuelle
    National Health Accounts
    Ngo
    Niger
    Omd
    OMS
    Parlement
    Participation Communautaire
    Pba
    Pbf
    Plaidoyer
    Policy Process
    Politique
    Politique De Gratuité
    Politique De Gratuité
    Post Conflit
    Post-conflit
    Private Sector
    Processus Politique
    Qualité Des Soins
    Qualité Des Soins
    Quality Of Care
    Recherche
    Redevabilité
    Reform
    Réforme
    Research
    Results Based Financing
    Rwanda
    Santé Maternelle
    Secteur Privé
    Sénégal
    Société Civile
    Uganda
    Universal Health Coverage
    User Fee Removal
    Voeux 2012
    Voucher
    WHO

Powered by Create your own unique website with customizable templates.