Financing Health in Africa - Le blog
  • Home
  • Bloggers
  • Collaborative projects
  • Join our COPs
  • Resources
  • About Us
  • Contact Us

Financement Basé sur la Performance et Médicaments en RD Congo

3/29/2016

3 Commentaires

 
Picture
Olivier Inginda

Du 10 au 12 novembre 2015 s’est tenu à Kinshasa, un atelier sur le thème « Financement Basé sur la Performance et Médicaments en République Démocratique du Congo (RDC) ». Le Dr Olivier Inginda présente les principaux résultats de cet atelier. Certains ont une portée qui dépasse la seule RDC. Le rapport d’atelier est disponible ici (avertissement: fichier de 12 MB).

L’atelier résultait  d’un effort commun de la Communauté de Pratique Financement Basé sur la Performance (CoP FBP), de la CoP Médicament (Réseau e-med) et du récent HuB CoP RDC, plateforme nationale de gestion transversale des connaissances. L’événement bénéficiait également du soutien de la Fédération Nationale des Centrales d’Approvisionnement en Médicaments Essentiels (FEDECAME) et de l’UNICEF.

L’atelier avait comme objectifs d’instaurer un dialogue transversal entre experts ‘FBP’ et experts ‘médicaments’ sur les enjeux à l’intersection du financement de la santé et de l’accès aux médicaments de qualité. Cet événement était une grande première pour le Hub CoP RDC : il s’agissait pour le hub du premier événement en face-à-face sur une problématique technique.  Comme format, nous avions fait le choix d’un nouveau modèle (que nous avons appelé le ‘Think Tank Workshop’) : il s’agissait de favoriser un large balayage de la problématique afin de produire des recommandations pour le système de santé national.

Quarante experts avaient répondu à l’invitation des organisateurs. Les 2/3 d’entre eux étaient inscrits au forum en ligne du Hub RDC. Ceci leur avait permis de participer, quelques semaines avant l’atelier, à des discussions en ligne sur l’accessibilité aux médicaments essentiels de qualité.

Trois jours d’atelier

C’était la première fois que les experts du médicaments ceux du FBP étaient réunis pour travailler ensemble. La première journée fut donc consacrée à une mise à niveau des participants. Des experts représentant chaque ‘silo’ avaient préparé différentes interventions introductives. Les sujets parcourus ont notamment été les généralités sur le FBP, l’historique de la mise en œuvre du FBP en RDC,  l’organisation du système national d'approvisionnement en médicaments essentiels (SNAME) en RDC et ses défis actuels, ainsi que les défis des centrales d’achat en Afrique subsaharienne de façon générale.

Le second jour, nous sommes passés en mode d’analyse collective avec des travaux de groupe. Afin de bien décanter les perspectives de chaque silo, nous avions fait le choix de la polarité : le groupe d’experts FBP fut invité à discuter de l’identification des opportunités et des menaces avec le SNAME pour la mise en œuvre du FBP et le groupe experts ‘médicaments’ fut invité à réfléchir sur l’identification des opportunités et des menaces générées par le FBP pour la mise en œuvre des activités du SNAME.

Alors que les organisateurs anticipaient des éventuelles tensions entre les deux silos, l’exercice révéla au contraire que les deux groupes étaient attachés à un système d’approvisionnement national en médicaments de qualité, incluant mieux tous les acteurs, y compris les nombreux partenaires techniques et financiers. Il y avait en fait une forte convergence des points de vue, aussi bien dans l’analyse de la situation que dans les propositions d’action.

La confiance étant désormais garantie entre tous les participants, il était temps de passer à des groupes hétérogènes à même d’exploiter au mieux la richesse de l’expertise présente dans l’atelier. Les experts furent répartis en quatre groupes pour discuter de quatre thématiques :
  1. Comment les arrangements institutionnels et les contrats FBP adoptés en RDC pourraient-ils mieux intégrer l’hétérogénéité de situations locales en matière d’approvisionnement en médicaments essentiels ?
  2. Quels sont les défis de financement de la chaîne d’approvisionnement en médicaments et en quoi peuvent-ils être une contrainte pour le passage à l’échelle du FBP ?
  3. Quels sont les défis au niveau de la coordination des partenaires techniques et financiers ?
  4. Quelle stratégie pour une meilleure gestion des connaissances en RDC sur la problématique de notre atelier ?
  
Des observations pertinentes au-delà de la RDC
 
Vous pouvez trouver la réponse à ces quatre questions stratégiques dans notre rapport d’atelier. Ce qui est intéressant c’est que la taille de la RDC jette une nouvelle lumière sur ces questionnements, qui sont en fait valides bien au-delà de la RDC.
 
Le premier groupe a ainsi recommandé que le FBP contribue au renforcement du Système Nationale d’Approvisionnement en Médicaments Essentiels (SNAME). Cela serait possible par une adaptation des stratégies FBP aux contextes spécifiques (en RDC, les contraintes sont extrêmes et la chaîne d'approvisionnement n'est pas identique d'une province à l'autre). Il a ainsi été recommandé de recourir aux contrats de performance, avec des variations de cibles (Bureau Central des Achats, Centrales de Distribution Régionale, Bureau Centrale des Zones de Santé, formations sanitaires) et de contenu en fonction du contexte local.
 
Le second groupe a soulevé un lièvre ignoré par la communauté FBP jusqu’à présent : l’enjeu des fonds de roulement. Le FBP créant des incitants à l’augmentation du volume d’activités curatives, il induit un besoin en plus de médicaments. Cela était connu. Toutefois, nous avons toujours pensé le FBP en termes de flux. Il y a aussi un gros enjeu en matière de stocks. En effet, pour assurer l’absence de rupture de stock, un plus grand volume consommé nécessite aussi un plus grand volume de médicaments stockés, de médicaments en circulation, mais aussi plus de cashflow dans le système. À l’échelle d’un grand pays comme la RDC, ‘riche’ en défis logistiques, cela induit un besoin de financement supplémentaire majeur. Si ce financeement supplémentaire n’est pas prévu dès le départ, le premier goulot d’étranglement du FBP sera des ruptures de stock généralisées de médicaments !
 
Le troisième groupe a fait le constat du manque de fluidité dans la gestion des connaissances entre acteurs, et notamment du côté des partenaires techniques et financiers. Il a donc été proposé que le hub RDC devienne un espace d’échange et de partage de connaissances commun ; il pourrait à ce titre aider le Groupe Inter-Bailleurs Santé (GIBS) à coordonner l’action des partenaires techniques et financiers.

Le quatrième groupe a enfin établi une feuille de route pour un hub développant du leadership dans l’agenda des connaissances sur les thématiques débattues dans l’atelier.

L'atelier a reçu une très bonne évaluation des participants. Avec cette première activité, nous pensons avoir prouvé que le Hub CoP RDC est à même d’enrichir la dynamique de l’orientation et de l’action en politiques de santé en RDC. Nous sommes en phase de diffusion de nos recommandations. Nous avons bon espoir qu’elles seront suivies d’effet. Une évaluation est prévue dans quelques mois.




3 Commentaires

Lancement de la gratuité des soins de santé maternelle et infantile au Burkina Faso

3/23/2016

3 Commentaires

 
Picture

​Rasmané Ganaba, Sophie Witter, Katerini Storeng, Vincent De Brouwere, Patrick Ilboudo, Jenny Cresswell, Fabienne Richard, Veronique Filippi

Un motif de célébration – mais aussi un rappel des enseignements tirés des expériences récentes, disent les chercheurs du projet FEMHealth



Au cours de ce mois,le gouvernement du Burkina Faso, sous l’autorité du Président,
a décidé en Conseil des Ministres, de la gratuité des soins chez les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes, des accouchements et des césariennes, et du dépistage des cancers du sein et de l’utérus, à compter du 2 avril 2016.

Cette annonce est la bienvenue. Les soins de santé, en particulier ceux de l’accouchement, ont été associés à des
dépenses catastrophiques de santé au Burkina Faso et à d’énormes coûts sociaux, aggravant la pauvreté. La promesse de gratuité des soins de santé de la mère et l'enfant prolonge les progrès que le Burkina Faso et de nombreux autres pays de la région ont fait en vue d'étendre la couverture des soins essentiels aux groupes vulnérables, y compris l’exemption des frais pour certains services. Les femmes enceintes et les jeunes enfants sont largement reconnus comme des groupes prioritaires, d’abord sous l’impulsion des Objectifs du Millénaire pour le Développement, et dorénavant inscrits dans l’objectif de la Couverture Universelle de Santé (CUS) dans le cadre des Objectifs de Développement Durable.

Durant cette phase cruciale, lorsque de nouvelles politiques sont élaborées et pré-testées, il est important de nous rappeler quelques-uns des enseignements importants tirés des études sur la mise en œuvre et les effets des précédentes politiques d’exemption dans la région, y compris au
Burkina Faso.
  1. Une préparation minutieuse est cruciale. Un des points forts de la politique de subvention des 80% du coût des accouchements, que le Burkina Faso a introduit en 2006, était qu'une période d’études préliminaires a été entreprise, permettant une consultation et une planification de concert avec les parties prenantes et le personnel; cela ne devrait pas être négligé dans cette nouvelle phase.
  2. La réussite de la mise en œuvre d'une politique de financement dépend d’une budgétisation réaliste capable de compenser les pertes de revenus des formations sanitaires et d’assurer une fluidité dans la circulation des ressources.
  3. Pour qu’elle soit efficace, l'exemption de paiement requiert des investissements dans la fonctionnalité des services; dans notre étude récente dans six districts du Burkina Faso, deux districts présentaient de graves insuffisances dans les services et les ressources, y compris le personnel et les équipements indispensables; ce qui indique la nécessité d'un investissement et d’un monitorage continu.
  4. La communication est aussi importante. Le personnel a besoin de lignes directrices claires et simples et d’un système qui le prend en compte et le motive et qui n’induit pas une charge de travail administrative additionnelle trop élevée.
  5. Un bon niveau d’accès à l’information est nécessaire pour les communautés. Dans notre récente évaluation de la politique de subvention de l’accouchement, seulement 52% des femmes qui venaient d'accoucher étaient au courant de la politique. La sensibilisation sur les politiques est nécessaire pour assurer que les bénéficiaires puissent prétendre à leurs droits.
  6. Le succès de l'exemption de paiements dépend également de la qualité des services de soins de santé. Dans toute la région Ouest Africaine, la mauvaise qualité des soins, en particulier les soins du nouveau-né, a été un obstacle à la réussite de la mise en œuvre réussie des précédentes politiques d'exemption.
  7. Le paquet de soins offert doit être clair et couvrir les principaux risques pour la santé des mères et des enfants, incluant la planification familiale, les fausses couches et les soins post-avortement. Il y a aussi une obligation éthique, si le dépistage du cancer est offert, de mettre à disposition un service de conseils et de traitement.
  8. Par-dessus tout, le contrôle du respect de la mise en œuvre de la politique est essentiel. Dans plusieurs pays qui ont mis en œuvre des politiques similaires, la recherche a montré que la réduction des dépenses à la charge des ménages a été considérable, mais en deça des prévisions. Les ménages continuent de payer pour des postes de coût qui auraient dû être couverts, tels que le transport des centres de santé périphériques aux hôpitaux, les médicaments et les tests de laboratoire. Les paiements informels au personnel de soins sont aussi fréquents. Les plus pauvres sont les plus exposés dans de telles situations.

Le Gouvernement du Burkina Faso est à féliciter pour avoir pris des mesures pour élargir l'accès aux soins de santé. Cependant le diable est dans les détails –l’obtention de bénéfices réels pour la population dépend d’une mise en œuvre minutieuse des prochaines étapes. En tant que chercheurs, nous nous tenons prêts à apporter un appui au développement et au suivi de la politique. Dans ce sens, il existe un large corpus de connaissances qui pourrait servir de référence.


See also: Ganaba, R., Ilboudo, P., Cresswell, J., Yaogo, M., Diallo, C., Richard, F., Cunden, C., Filippi, V., Witter, S. (2015)The obstetric care subsidy policy in Burkina Faso: what are the effects after 5 years of implementation? Available here. 


3 Commentaires

Burkina Faso introduces free maternal and child healthcare

3/20/2016

4 Commentaires

 
Picture
Rasmane Ganaba, Sophie Witter, ​Katerini Storeng, Vincent de Brouwere, Patrick Ilboudo, Jenny Cresswell, Fabienne Richard, Veronique Filippi

Burkina Faso introduces free maternal and child healthcare. Cause for celebration – but also a reminder of the lessons learned in recent experiences, say the researchers of the FEMHealth project. 

This month the Council of Ministers in Burkina Faso, under the leadership of the President, decided that from the 2nd April 2016, the government will provide free healthcare for children under-five, pregnant women, deliveries and caesareans, and breast and uterine cancer screening.

This announcement is to be welcomed. Healthcare, and particularly delivery care, has been associated with catastrophic health expenditure in Burkina Faso and enormous social costs, exacerbating poverty. The promise to make maternal and child healthcare free continues the progress that Burkina Faso and many other countries in the region have been making towards extending coverage of essential care to vulnerable groups, including through removal of user fees for certain services. Pregnant women and young children are widely recognised as priority groups, with momentum derived initially from the Millennium Development Goals but now enshrined in the universal health coverage (UHC) goal within the Sustainable Development Goals.
​
At this crucial stage, when new policies are being developed and piloted, it is important to remind ourselves of some of the important lessons learned through studies of the implementation and effects of previous user fee reforms in the region, including in Burkina Faso.
  1. Careful preparation is crucial. One of the strengths of the policy to subsidise 80% of the cost of deliveries, which Burkina Faso introduced in 2006, was that a period of pre-studies was undertaken, allowing for consultation and planning with stakeholders and staff; this should not be neglected in this new phase.
  2. The successful implementation of a financing policy depends on realistic budgeting to replace lost revenues at facility level and ensure a smooth flow of resources.
  3. To be effective, fee exemption requires investment in functionality of services; in our recent study in six districts in Burkina Faso, two had serious shortfalls in services and resources, including staff and critical equipment; this indicates the need for ongoing investment and monitoring.
  4. Communication is also critical. Staff need clear and simple guidelines, a system that supports and motivates them, and does not impose too much additional administrative work.
  5. Communities require good access to information. In our recent evaluation of the delivery subsidy policy, only 52% of recently delivered women had been aware of the policy. Creating awareness about policies is necessary to ensure that beneficiaries claim their entitlements.
  6. The success of fee exemption also hinges on the quality of healthcare services. Across the West African region, poor quality of care, especially in newborn care, has been a constraint to the successful implementation of previous fee exemption policies.
  7. The package of care on offer should be clear and cover the major risks to mothers and children’s health, including family planning, early loss of pregnancy and post-abortion care. There is also an ethical obligation, if cancer screening is offered, to provide access to counselling and treatment.
  8. Above all, monitoring of compliance with the policy at the frontline is essential. Research from numerous countries with similar policies has shown that the reduction of household expenditure following fee exemption has been substantial, but lower than expected. Households continue to pay for items that should have been covered, such as transport from peripheral health centres to hospitals, drugs, and laboratory tests. Informal payments to healthcare staff are also frequent. The poorest are most at risk in such a situation.

The Government of Burkina Faso is to be congratulated on taking measures to widen access to healthcare. But the devil is in the detail – making the benefits real for the population depends on careful next steps. As researchers, we stand ready to help in policy development and monitoring. There is a wide body of knowledge to draw on.


See also: Ganaba, R., Ilboudo, P., Cresswell, J., Yaogo, M., Diallo, C., Richard, F., Cunden, C., Filippi, V., Witter, S. (2015) The obstetric care subsidy policy in Burkina Faso: what are the effects after 5 years of implementation? Forthcoming with BMC Pregnancy and Childbirth


4 Commentaires

No universal health coverage without learning

3/14/2016

0 Commentaires

 
Picture
Bruno Meessen, Houcine El Akhnif & Allison Gamble Kelley
 
We are entering into the last year of our project ‘Universal Health Coverage in Francophone Africa’. In this blogpost, we present the latest developments, share some early insights from the year 2 and present our plan for year 3. We have made significant progress in our understanding of how to document the learning capacities of ‘UHC systems’. So exciting!

You may remember that in 2012, we launched a brainstorming on the online fora of our communities of practice (Performance Based Financing and Financial Access to Health Services). The purpose was to identify the priority research question that we would like to investigate as a group. A strong consensus emerged from this large consultation: our research project should focus on the fragmentation of health care financing at country level.

In the months that followed, we were able to submit a research proposal to a competitive operational research call launched by the Fonds Français Muskoka (hosted at UNICEF WCARO). The funding had its constraints (it had to focus on Francophone countries, the total annual budget was €90,000 maximum), but an interesting feature was that it was organized along a 3 X 1 year model: if the first year was successful, applicants were eligible for a second year and later a third year. Our proposal was one of the winning propositions.

This project was actually the first research to be carried out by our Communities of Practice (CoPs). We were therefore keen on demonstrating the added-value of entrusting the research to our experts. One of our strengths obviously, is our capacity to carry out investigation in the many countries of our experts. As our experts have various profiles (not just researchers), we can also guarantee a close connection with policies at country level. Our research proposal integrated these core features from the beginning. This allowed us to identify 11 country teams willing to join the project (do the math: this also meant not much money for each country, knowing that there were also some costs for project coordination by ITM).

Year 1: Gosh, so fragmented!

As you probably remember, the focus for the first year was to map health care financing schemes at country level to document the fragmentation of health care financing. Our mapping exercise confirmed that fragmentation was a real problem at country level (you can access a summary of our findings here). Our study also revealed that the information necessary to get an overview of all the schemes making up the health care financing system was actually difficult to collect. One of our conclusions was that all these countries wanting to move towards Universal Health Coverage were actually facing a major challenge: how could one aim to progress towards UHC when all the information of the many schemes constituting your system was either missing or not centralized? You may remember the blogpost Bruno wrote about the need for thinking UHC as an urbanism challenge (and not one for architects)!

After analyses of the findings of Year 1, we reconsidered the objectives for Year 2. We decided that the best action we could develop for countries facing such a ‘jungle of health financing arrangements’ was to assist them in self-assessing and later improving their systemic learning capacities. It is clear that each country will have to find its own path to UHC – it will be a lot of muddling through, and the best resource in such a situation is to have a strong control of one’s learning agendas, processes and capacities.

Year 2: is your ‘UHC system’ a learning system?

We kicked off the year 2 at a meeting in Rabat. Again, we extended a very open invitation: any Francophone low-income country was welcome, the only condition was that the delegation (comprising a researcher, a technician of the Ministry of Health and a technician of another Ministry involved in UHC) had to have an official mission order from the Minister of Health or the General Secretary (a lesson from year 1 was that a strong backing from decision-makers would probably help for a smooth implementation of the data collection). Eleven countries came with that letter. Together we developed the method to evaluate the learning capacities of national UHC systems. We took inspiration from the literature  on learning organizations, but adapted the approach specifically to UHC. Our approach and method to carry out this national self-assessment has been presented here.

As in Year 1, the budget was very tight. We recommended that country teams engage with technical and financial partners to find extra funding back home.  It worked for a few (our gratitude to Cordaid, which sponsored the study in Cameroon and to GIZ, which sponsored the study in Benin), but not for all. The number of participating countries shrank, but a new one, Morocco, joined us.

As of today, six countries have gone through the whole process (we called them the first ‘wagon’ because we are hopeful that other countries will join the process later). Early in January, we held another meeting at the ENSP in Rabat to collectively analyze our findings. We realized that our study – and the comparison across the six countries in particular – was generating very innovative insights in the systematic learning problems prevailing at country level. Together, we also decided the direction for year 3.

Year 3: let’s get serious on learning for UHC

Our ‘Year 3’ will start in the weeks to come. The six country teams (Benin, Burkina Faso, Cameroon, DRC, Morocco and Togo) are currently developing their action plans. A key activity will obviously be the presentation and validation of the findings to national stakeholders (including the many experts who completed the self-assessment survey). The teams are ambitious: they believe that our findings could create more awareness at country level about the importance of strengthening the national learning capacities. Their objective is to use our findings to organize national actors around a common UHC learning agenda, with a road map and so on. Several country teams have also decided to set up a structural collaborative platform at country level. You may have heard about the new CoP hub model; well, after two successful pilots in DRC and Benin, at least three more hubs are launching in 2016.

We will of course also communicate all the lessons of this project to the international community. A first opportunity will be the Global Health Systems Research Symposium in Vancouver in November. If you are there, do not miss our organized session. We also hope to be present at the AfHEA conference in September 2016 (a rendez-vous obligé for our CoPs, as we know we can meet many of you at this event).

With our CoPs, we have now been active with ‘knowledge management’ for more than five years. With this research, we have learned a lot of things, including that if we should focus on one thing it is… ‘learning’. Learning seems an obvious thing, but it is not. It is both an art and a science. We see a destiny for our CoPs: it is to become the incubator for the most innovative and well-thought learning processes for health systems of Africa.  We hope that all of you will be with us for this revolution.

0 Commentaires

    Our websites

    Photo
    Photo
    Photo

    We like them...

    SINA-Health
    International Health Policies
    CGD

    Archives

    Septembre 2019
    Juin 2019
    Avril 2019
    Mars 2019
    Mai 2018
    Avril 2018
    Mars 2018
    Février 2018
    Janvier 2018
    Décembre 2017
    Octobre 2017
    Septembre 2017
    Août 2017
    Juillet 2017
    Juin 2017
    Mai 2017
    Avril 2017
    Mars 2017
    Février 2017
    Janvier 2017
    Décembre 2016
    Novembre 2016
    Octobre 2016
    Septembre 2016
    Août 2016
    Juillet 2016
    Avril 2016
    Mars 2016
    Février 2016
    Janvier 2016
    Décembre 2015
    Novembre 2015
    Octobre 2015
    Septembre 2015
    Août 2015
    Juillet 2015
    Juin 2015
    Mai 2015
    Avril 2015
    Mars 2015
    Février 2015
    Janvier 2015
    Décembre 2014
    Octobre 2014
    Septembre 2014
    Juillet 2014
    Juin 2014
    Mai 2014
    Avril 2014
    Mars 2014
    Février 2014
    Janvier 2014
    Décembre 2013
    Novembre 2013
    Octobre 2013
    Septembre 2013
    Août 2013
    Juillet 2013
    Juin 2013
    Mai 2013
    Avril 2013
    Mars 2013
    Février 2013
    Janvier 2013
    Décembre 2012
    Novembre 2012
    Octobre 2012
    Septembre 2012
    Août 2012
    Juillet 2012
    Juin 2012
    Mai 2012
    Avril 2012
    Mars 2012
    Février 2012
    Janvier 2012
    Décembre 2011
    Novembre 2011
    Octobre 2011

    Tags

    Tout
    2012
    Accountability
    Aid
    Alex Ergo
    Assurance Maladie
    Bad
    Bamako Initiative
    Bénin
    Bruno Meessen
    Burkina Faso
    Burundi
    Civil Society
    Communauteacute-de-pratique
    Communauté De Pratique
    Community Of Practice
    Community Participation
    Conference
    Cop
    Course
    Couverture Universelle
    CSU
    Déclaration De Harare
    Divine Ikenwilo
    Dr Congo
    économie Politique
    élections
    équité
    Equity
    Fbp
    Financement Basé Sur Les Résultats
    Financement Public
    Fragilité
    Fragility
    Free Health Care
    Global Fund
    Global Health Governance
    Gratuité
    Gratuité
    Health Equity Fund
    Health Insurance
    ICT
    Identification Des Pauvres
    Isidore Sieleunou
    Jb Falisse
    Jurrien Toonen
    Kenya
    Knowledge-management
    Kouamé
    Leadership
    Mali
    Management
    Maroc
    Maternal And Child Health
    Médicaments
    Mise En Oeuvre
    Mutuelle
    National Health Accounts
    Ngo
    Niger
    Omd
    OMS
    Parlement
    Participation Communautaire
    Pba
    Pbf
    Plaidoyer
    Policy Process
    Politique
    Politique De Gratuité
    Politique De Gratuité
    Post Conflit
    Post-conflit
    Private Sector
    Processus Politique
    Qualité Des Soins
    Qualité Des Soins
    Quality Of Care
    Recherche
    Redevabilité
    Reform
    Réforme
    Research
    Results Based Financing
    Rwanda
    Santé Maternelle
    Secteur Privé
    Sénégal
    Société Civile
    Uganda
    Universal Health Coverage
    User Fee Removal
    Voeux 2012
    Voucher
    WHO

Powered by Create your own unique website with customizable templates.