Financing Health in Africa - Le blog
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Financement basé sur les résultats : application aux soins de santé maternelle et néonatale dans les pays à revenu faible  et à revenu intermédiaire inférieur: données probantes... et quelques conseils d'une experte des chèque-santé

3/24/2013

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Isidore Sieleunou

Isidore Sieleunou (AEDES et co-facilitateur de la Communauté de Pratique Accès Financier aux Services de Santé) interviewe Anna Gorter sur sa récente revue co-écrite avec Por Ir (Institut National de Santé Publique, Phnom Penh) et Bruno Meessen (Institut de Médecine Tropicale, Anvers). La revue de littérature, commanditée par le Ministère Fédéral Allemand de la Coopération Economique et du Développement, est accessible ici sur le site German Health Practice Collection.

Votre revue de la littérature tombe à point nommé pour le débat sur le financement basé sur les résultats (FBR). Pouvez-vous nous en résumer les principales conclusions?

Le FBR est une approche relativement nouvelle dans le domaine de la santé dans les pays à revenu faible  et à revenu intermédiaire inférieur. Face aux résultats décevants dans le secteur de la santé, il se pose comme une réponse aux attentes des populations relatives aux mortalité et morbidité maternelle, néonatale et infantile. De nombreux gouvernements sont conscients de la faible performance des prestataires de services et sont prêts à tester de nouvelles approches en santé. En conséquence, un large éventail d'approches caractérisées par une rémunération des prestataires en fonction des résultats a été développé.

Notre revue a porté sur les soins de santé maternelle et néonatale et sur ​​les effets sur la performance des prestataires de soins de santé. Nous avons étudié quatre approches: le financement basé sur la performance (FBP), la contractualisation basée sur la performance (CBP), les chèques (vouchers), et la budgétisation basée sur les résultats (BBR) (également appelée la budgétisation basée sur la performance, ou transferts intra-gouvernementaux). Nous avons examiné l'utilisation des services, la qualité des services et l'équité (c'est à dire si l'approche était en faveur des pauvres, si elle réduisait l'écart entre riches et pauvres dans l'accès aux soins). Il y a peu ou pas d'études sur le rapport coût-efficacité ou sur la pérennité. Dans l'ensemble nous avons recensé 70 documents de recherche pour 37 programmes, dont 27 avaient une rigueur conceptuelle et ont été utilisés pour les conclusions finales.

L’évidence la plus robuste a été trouvée pour les chèques, avec des preuves solides qu’ils peuvent augmenter l'utilisation et la qualité des services, et améliorer l'équité. Pour le FBP nous avons trouvé des preuves consistantes qu'il peut améliorer la qualité, mais pas de preuves suffisantes pour l'utilisation et l'équité. Pour la CBP nous avons trouvé des preuves modestes pour l'utilisation et l'équité, et des évidences insuffisantes pour la qualité. Pour la BBR il n'y avait pas assez d'études. Le système de chèque est une approche qui a un recul beaucoup plus important (depuis 1964), tandis que le FBP et la CBP ont débuté il ya seulement une décennie, d'où la différence en termes de données probantes.

Vous avez travaillé sur l'approche des chèque-santé pour une grande partie de votre carrière. Quelle place voyez-vous pour cette stratégie en Afrique?

Pour moi, les chèques-santé ont toujours été l'outil par excellence pour atteindre les populations défavorisées aux services essentiels tels que les soins de la mère et de l'enfant, la planification familiale, les IST et les soins du VIH, le cancer du col de l'utérus, etc. Cet approche aide les plus pauvres ou les défavorisés à utiliser les services de santé qui sont importants pour leur bien-être, mais qu'ils n'utilisent pas.

Nous avons développé une approche en 1995 au Nicaragua, essentiellement pour aider les travailleuses du sexe et les adolescents à accéder à la santé sexuelle et reproductive. On la voyait comme un moyen de surmonter les obstacles financiers, ainsi que d'améliorer la qualité des soins qui était aussi un obstacle important pour ces groupes. Les résultats étaient bien meilleurs que ce à quoi nous nous attendions et c'est alors que nous avons commencé à analyser les raisons de ce succès. Les chèques offrent de fortes incitations du côté de la demande (ils informent, ils orientent, ils ‘capacitent’ les clients) ainsi que du côté de l'offre (les agents de santé sont motivés à attirer plus de clients, de plus les contrats mettent souvent comme condition d’éligibilité une amélioration de la qualité technique).

Je pense que les chèques ont leur place en Afrique, notamment dans le ciblage des populations qui sont, à un moment donné, difficiles à atteindre, et aussi dans la dynamisation de l’amélioration de la prestation des services dans les formations sanitaires. Dans le système de chèques au Kenya, nous voyons que les prestataires investissent les recettes des chèques dans l'amélioration de la fonctionnalité de leur formation sanitaire et le renforcement de leur capacité (envoi du personnel en formation sur la planification familiale, rénovation des bâtiments et ambulances, achat d'équipements et fournitures, nouvelle maternité et salles d'opération, etc.). Les chèques peuvent être utilisés pour des services particulièrement critiques, là où les autres approches ont échoué. 

En Afrique, de nombreux pays ont lancé en même temps - parfois en parallèle - les différentes approches de financement des soins. Ne serait-il pas logique de les fusionner? Pouvez-vous nous dire ce que pourrait être l'effet d'une combinaison de deux ou plusieurs approches de FBR, par exemple FBP, bons et même des services de santé gratuits ciblés?

Combiner le FBP et les chèques améliorerait certainement l'efficacité des deux approches, même si cela n'a pas été fait jusqu'à présent. Comme décrit ci-dessus, les chèques peuvent inciter les clients qui ont besoin de services mais qui, même en présence d'un FBP, n'ont pas toujours pu utiliser la formation sanitaire. Distribuer des chèques offre l'opportunité de transmettre en face-à-face des informations pertinentes sur les services de santé particuliers et où ils peuvent être obtenus. Le chèque en soi inspire confiance aux clients qu'ils seront effectivement pris en charge, et cela est particulièrement important pour les groupes les plus pauvres ou défavorisés, qui très souvent manquent de confiance en soi. En outre, des avantages supplémentaires peuvent être ajoutés au système de chèque tel le paiement des frais de transport si cela s’avère un obstacle important. En ce sens, l’ajout des chèques à un FBP permettrait d'améliorer l'équité et réduire l'écart entre riches et pauvres. Les chèques sont en fait des services de santé gratuits ciblés aux groupes spéciaux dans le besoin.

Vous avez beaucoup travaillé en Amérique Centrale et plus récemment en Asie. Plusieurs systèmes de FBR documentés dans votre revue sont en effet de ces continents. Quelles leçons l’Afrique peut-elle apprendre d'eux?

Je pense que la plus importante leçon, observée dans mon travail, est que dans chaque pays que j'ai visité, il ya d'énormes groupes de population qui ont besoin de services de santé particuliers, mais ne les utilisent pas parce que les obstacles à l'accès sont tout simplement énormes à surmonter. Le système de chèques peut les aider à surmonter ces obstacles, à la fois les barrières du côté de la demande ainsi que celles du côté de l'offre. En fait, je crois qu’une importante raison pour laquelle le système de chèque est si efficace dans les effets décrits ci-dessus sur l'utilisation, la qualité et l'équité, c'est parce qu'ils modifient le comportement des clients et des prestataires en même temps.

Au regard du succès de nombreux programmes du FBP en Afrique, je pense qu'il ya un nouveau rôle pour les systèmes de chèques afin d’amener les clients qui n’arrivent toujours pas à venir dans les formations sanitaires. Cela rendrait les programmes du FBP plus solides et plus efficaces pour améliorer la santé des groupes les plus pauvres et les plus défavorisés en Afrique.

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Results-Based Financing applied to maternal and newborn health care in low and lower-middle income countries: the state of the evidence… and some good tips from a voucher expert

3/19/2013

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Isidore Sieleunou (AEDES & co-facilitator of the CoP Financial Access to Health Services) interviews Anna Gorter on a recent evidence review she co-authored with Por Ir (National Institute of Public Health, Phnom Penh) and Bruno Meessen (Institute of Tropical Medicine, Antwerp). The review, commissioned by the German Federal Ministry for Economic Cooperation and Development, is accessible on the German Health Practice Collection website, here (together with other documents and power points).

Your literature review is timely for the hot debate on Result Based Financing (RBF). Could you summarize its key findings?

RBF is a relative new approach in health in Low and Low-middle-Income Countries (LLMIC). It is an answer to the disappointing results of the health sectors to meet public expectations and reduce maternal, neonatal and child mortality and morbidity. Many governments are aware of the low performance of their service providers and are ready to test new approaches health. As a result a wide range of approaches has been developed, whereby payment of providers is linked to the results providers achieve.

Our review focused on maternal and neonatal health care and on the effects on the performance of health care providers. We investigated four approaches: performance based financing (PBF), performance based contracting (PBC), vouchers, and Results Based Budgeting (RBB) (also named performance-based budgeting or intra-governmental transfers). We looked at utilisation of services, quality of services, and equity (i.e. if the approach was pro-poor, reducing the rich-poor gap in access to care). There were little or no studies on cost-effectiveness or sustainability. All in all we found 70 research papers for 37 programmes, of which 27 had a rigorous design and which were used for the final conclusions.  

The strongest evidence was found for vouchers, with robust evidence that vouchers can increase utilisation and quality of services, and improve equity. For PBF we found robust evidence that they can improve quality, but insufficient evidence for utilisation and equity. For PBC we found modest evidence for utilisation and equity and insufficient evidence for quality. For RBB there were not enough studies. Vouchers are a much older approach (since 1964), while PBF and PBC only started a decade ago, hence the difference in evidence.     

You have been working on the voucher approach for a substantial part of your career. Which place do you see for vouchers in Africa?

For me, vouchers have always been the tool par excellence to reach disadvantaged populations with critical services, such as mother and child care, family planning, STI and HIV care, cervical cancer, etc.  That is assisting the poorest or otherwise disadvantaged in using health services, which are important for their health, but which they are not using currently.

We developed the approach in 1995 in Nicaragua, basically to assist sex workers and adolescents to access sexual and reproductive health. We saw it as a way to overcome financial barriers as well as to improve the quality of care which was also an important barrier for these groups. The results were much better than we ever expected and that is when we started to analyse the reasons for this success. Vouchers provide strong incentives on the demand side (they inform, they guide, they empower the clients) as well as on the supply side (health providers are motivated to attract more clients and contracts demand also improved technical quality). 

I think that vouchers do have a place in Africa, especially in targeting those populations which are currently not reached and also in driving improvements of provision of services at the facilities. In the Kenya voucher scheme we have seen that providers invest the voucher revenue in improving the functionality of their facility and increasing their capacity (sending staff to be trained in long term family planning, repairing their buildings and ambulances, buying equipment, supplies, new maternity wards and operating theatres etc.). Vouchers could be used for especially critical services, where other approaches have not worked. 

In Africa, many countries have launched at the same time – sometimes in parallel – various health care financing approaches. Would it not make sense to merge them? Could you tell us what could be the effect of a combination of two or more RBF approaches, for instance PBF, Vouchers and even targeted free health services?

Combining PBF and vouchers would certainly increase the effectiveness of both approaches, although this has not be done so far. As described above, vouchers can bring in clients who need services but who even in the presence of a PBF still do not come to the health facility. Distributing the vouchers provides an opportunity to give face-to-face relevant information on particular health services and where these can be obtained. The voucher itself inspires confidence in the clients that they actually will be attended, and this is especially important for the poorest or otherwise disadvantaged groups, who often lack self-confidence. Furthermore, additional benefits can be added to the voucher such as payment of transportation costs if that is an important barrier.  In that sense, a voucher program on top of a PBF scheme would enhance equity and reduce the rich-poor gap. Vouchers are in fact free health services targeted to special needy groups.

You worked a lot in Central America and more recently in Asia. Several RBF schemes documented in your review are indeed from those continents. What can Africa learn from them?

I think the most important lesson observed in my work is that in each country I visited there are huge population groups who are in need of particular health services but not use them because the access barriers are simply too great to overcome. Vouchers can assist them to overcome these barriers, both barriers at the demand side as well as at the supply side. In fact I think an important reason for vouchers to be so effective in the above described effects on utilization, quality and equity is because they alter behaviour of clients and providers at the same time. However, taken into account the many successful PBF programmes in Africa, I think there is a new role for vouchers and that is bringing in those clients who still not come. This would make the PBF programmes stronger and more effective in increasing the health of the poorest and most disadvantaged groups in Africa.

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Free health care as a step towards Universal Health Coverage? Maybe, but only if we learn from the recent past.

3/13/2013

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Bruno Meessen


In this blog post, Bruno Meessen (ITM, Antwerp) revisits the gaps in the implementation of fee exemption policies in numerous African countries. He attempts to draw useful lessons for the universal health coverage agenda, for African governments, the international community and researchers.
 



In 2009, at the request of UNICEF, I was fortunate to be able to coordinate a study on fee exemption policies in 6 African countries. The results were published in a supplement of Health Policy & Planning, alongside other articles on the same topic. Our multi-country study had relatively modest ambitions: we were not trying to document the impact of these policies, but rather try to understand to what extent their formulation and implementation were based on good public policy practices. Overall, our evaluation was not very positive. While the study confirmed the good intentions of country leaders to take strong measure to reduce financial barriers, it highlighted the precipitous manner in which such measures were put in place without adequate preparation (in terms of time, financing, accompanying measures, and technical expertise) for national technicians to ensure that these policies were well conceived and well implemented. We expressed concern about the consequences these weaknesses would have on the policies’ efficacy and sustainability.

This study had at least one tangible effect: it made it clear that a lot of work remained to be done in terms of sharing and spreading knowledge regarding the implementation of health financing policies. At the dissemination meeting for the study in New York, the idea for creating a community of practice around fee exemption policies was launched. In due time, the Financial Access to Health Services CoP was launched. You are likely already familiar with its work if you follow this blog.

Implementation of fee exemption policies: what we know in 2013

The topic of formulating and implementing fee exemption policies has been relatively intensely researched in the past few years. This is not only the case for the FAHS CoP as a group (note the Bamako CoP workshop in 2011, but also a forthcoming conference in Ouagadougou in November 2013), but also for several teams of researchers.  Let me specifically mention recent studies by Valéry Ridde (University of Montréal) and Sophie Witter (University of Aberdeen), two prolific authors whose work also contributed to the multi-country study.

In a very recent edition of Afrique Contemporaine (in French), the results of a mixed method research led by Jean-Pierre Olivier de Sardan and Valéry Ridde were published. The supplement reports on the different observations made by research teams, notably LASDEL, on fee exemption policies in Burkina Faso, Mali, and Niger. Several noteworthy articles include one on the perceptions of various actors in Mali, a mapping of fee exemption policies in West Africa (showing that all countries have them), and a study from Niger investigating the problem of decapitalization in health centers.

The introductory synthesis is entitled “Fee exemptions in Burkina Faso, Mali and Niger: public policy contradictions.” This title reflects the overall tone of the supplement. Here is an excerpt.

Fee exemptions are decisions taken at a national level, defended as sovereign, and implemented by national technicians without any particular external assistance, something rather rare in the history of health policy. But these reforms have been made hastily. The decision has been political rather than technical, announced suddenly and publically, taking not only field technicians but also those in the Ministry completely by surprise. 
                                                                                                                                               (Olivier de Sardan & Ridde 2012 - our translation)

A few months earlier, Valéry Ridde, Ludovic Queuille and Yamba Kafando had just finished the final report of their project, “Capitalizing fee exemption policies for health services in West Africa.” This project is worth mentioning for several reasons: beyond the knowledge that it generated, it had the merit of being based on country experts (Ministry of Health professionals, researchers, and NGO experts involved in fee exemption programs). The transversal study centered on 7 countries (Benin, Burkina Faso, Ghana, Mali, Niger, Sénégal et Togo ). It also focused on implementation. 

The book’s tone is more positive than the supplement cited above. The synthesis chapter, which is also available in English, identifies for six of the countries studied, the major problems encountered during implementation but also the innovations. An excerpt:

"While the principles underlying these policies appear to be well appreciated, health workers did not hide their dissatisfaction regarding the policies’ implementation. In Burkina Faso, they complained of a lack of medical and technical supplies, while in Senegal and Niger the complaints were regarding significant delays in reimbursement of free services provided to patients. Finally, in most cases, workers were calling for financial bonuses to compensate for increases in their clinical or administrative activities resulting from user fees exemption policies. These financial aspects of bonuses for health workers were not taken into account in any of the policies."
                                                                                                             (Ridde et al. 2012)

Elsewhere in 2012, Sophie Witter published a study on the fee exemption policy for Caesarean sections and for children under five years old in Sudan, a country little documented in international health. Her study once again highlights major weaknesses in implementation.

"The fee exemption policy for Caesarean sections and for children under five years old, launched in 2008, clearly suffered from a number of constraints that led to uneven and often poor implementation. Notable among these constraints is a lack of adequate financing and clear implementation guidelines."   
                                                                                                                                                                                                      (Witter et al 2012)

Let me make four comments before giving my own read of the situation. First, one can observe that the general tone of these studies on fee exemptions remains relatively positive. Neither the authors of these studies nor I intend to discredit these national policies. Second, these studies show that there is a certain heterogeneity in countries’ experiences: countries that have had better implementation than others have shown some good results. Third, when one identifies weaknesses in either formulation or implementation, one should not write those policies off entirely. We know that certain policies that have begun badly have later been reformed to better reach the most vulnerable. The example of Burundi – which combined its fee exemptions with its performance-based financing program– is the best known case. Fourth, it appears that countries having launched their fee exemption programs later have been able to benefit from recommendations to better prepare for the policy. This is certainly the case of Sierra Leone, even though challenges remain. 

All of that said, here we are all the same with a sample of 11 documented country experiences telling the same story: fee exemption policies in Africa over the last 10 years have been public policies launched on presidential initiative, using national resources, but formulated in haste without adequately and rigorously taking into account technical and operational considerations. Those that are under-financed are nonetheless in danger. 

 What has changed at the country level

It is important to note that these policies have marked renewed initiative among African presidents and governments to re-engage in the health sector. In a number of countries, other than health personnel salaries, the State had basically been absent in the health sector for two decades; cost recovery, the rise of the private health sector, and international assistance having left the impression that health financing could manage without public funding (well, it is also true that, to put it bluntly, State coffers were empty).

Today we are coming full circle: user fees – which will likely continue to play a role despite wide criticism – have shown their limitations; the rise of the private health sector in many countries has been poorly regulated by the State, and the global financial crisis in wealthy countries hardly paints a hopeful picture for international assistance.  But more fundamentally, economic growth is creating new financing possibilities within public budgets across the continent.  

We must, however, ensure that this re-engagement by national leaders happens in the most productive way possible, with budgets matching not only declarations, but technical rigor and long-term vision. It should be possible to build on the pledges made jointly by health and finance Ministers in Tunis in July 2012. We can also make the most of the international interest and support for Universal Health Coverage. But to build the future, we must not forget lessons from recent experience. 

Two reflections for the political agenda for UHC

A first lesson is for the ears of political leaders (if they read us!): remember that haste is a resource to use with caution when it comes to health financing. Leadership and boosts in momentum are welcome, but should not compromise the initiative itself, nor all of the health system strengthening efforts that have preceded it. UHC won’t be built on a few announcements, but through perseverance.

The lack of dialogue that accompanies political precipitation breeds unnecessary antagonism. It would be a shame for those who work tirelessly to strengthen health systems – whether they are frontline workers, implementers at the regional or national level or advisors – to become a force of opposition to UHC. The lively debate within the PBF CoP after the UN General Assembly’s resolution on UHC reflect this reality.  

There is also a lesson there for international actors advocating for UHC. It is perhaps the time to re-evaluate the relative effort you are putting into advocacy versus actual technical assistance.  Our impression is that advocacy predominates when it comes to UHC: while Twitter is buzzing, people are mobilizing in Beijing, and at the UN they are promoting UHC, the aid community is providing precious little support to UHC on the ground. We should thus not be surprised as presidents are getting on the bandwagon and the political machine is activated that they “put the cart before the horse.”

Focusing exclusively on advocacy for UHC makes sense maybe for middle-income countries – they have the financial resources and technical capacity in line with such ambitions. But in poor countries, advocacy alone is problematic. And yet it is virtually impossible to compartmentalize the world when it comes to advocacy, messages pass far and wide. 

You get my point: we are arguing for an approach with a much more context specific analysis of the challenges many African countries are facing, especially those where governance is still being strengthened. We are not, however, advocating for some super-agency for UHC; that model is outdated. We are convinced that appropriate assistance should be based on a more collaborative model that builds on the growing expertise present on the continent, such as HHA has promoted and is being implemented through communities of practice. We would be happy to see more collaboration and support, especially from the UHC flag-bearing institutions.

Ideas for researchers

Our third point addresses researchers. Thanks to your hard work, we know much more about the last ten years’ experience with fee exemptions in Africa. Of course, many questions remain, but it seems fair to say that at least in terms of retrospective studies on the formulation and implementation of country fee exemption policies, we are reaching a data saturation point. 

For some observers, these fee exemption policies are just a step on the path toward UHC. Shouldn’t that point to another research topic: how have these policies evolved and are they in-line with UHC objectives; are they actually an effective starting point on the road to UHC?  

I see at least two possible directions.

It would be interesting to pull together knowledge on the policy process, especially on the dialogue between the political and technical levels. Are they eventually able to transcend their initial lack of dialogue? Have presidents drawn lessons about the importance of this dialogue? Or on the contrary, are the same errors being repeated? If the same problems persist, what are the determinants of such political haste? What options exist for actors wishing to improve these processes? What are the lessons for the next phases toward UHC?  

We can also identify the stakes when it comes to policy design. Researchers really need to help us all reflect on how these fee exemption initiatives – often multiple in the same country - relate to other financing schemes to form a coherent strategy that provides health coverage to all. In many countries, there is a complex mix of coverage schemes: public financing (traditional or PBF), health insurance for civil servants, mutuelles for those in the informal sector, and various fee exemptions for different population groups, age ranges, health problems, and even treatment regimen! For reasons of efficiency, equity, not to mention limited available resources, it becomes critical to better harmonize health financing schemes. We could begin by documenting the situation at the country level and by identifying some potential solutions.  Can any of you help countries in this way? It will certainly be a top priority for the CoPs in 2013.

Translation: Allison Kelley
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La gratuité des soins, une étape vers la couverture universelle en Afrique?  Peut-être, si on tire les leçons du passé récent !

3/12/2013

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Bruno Meessen


Dans ce blog post, Bruno Meessen (IMT, Anvers) revient sur les lacunes observées dans les processus de mise en place des initiatives de gratuité dans de nombreux pays africains. Il distingue des leçons utiles pour l’agenda de la couverture universelle à destination des gouvernements africains, de la communauté internationale et des chercheurs.


 En 2009, à la demande de l’UNICEF, j’ai eu le plaisir de coordonner une étude sur les politiques de gratuité des soins dans 6 pays africains. Les résultats furent publiés dans un supplément de la revue Health Policy & Planning, avec d’autres articles traitant du même sujet. Notre étude multi-pays était relativement modeste dans ses ambitions : il ne s’agissait pas de documenter l’éventuel impact de ces politiques, mais plus commodément, d’apprécier dans quelle mesure la formulation et la mise en œuvre de ces politiques avaient respecté une série de bonnes pratiques de politique publique. Dans l’ensemble, notre évaluation n’était pas très positive. Si l’analyse confirmait la motivation des leaders des pays étudiés à prendre des actions fortes pour réduire les barrières financières, elle mettait en lumière le caractère précipité de leurs mesures et les moyens insuffisants (notamment en termes de temps, financement, mesures d’accompagnement et expertise d’appui) accordés aux techniciens nationaux pour assurer que ces politiques soient bien conçues et bien mises en œuvre. Nous nous inquiétions des possibles conséquences de ces manquements sur l’efficacité et la pérennité de ces mesures politiques.

Cette étude a certainement eu au moins un effet tangible : elle nous a fait prendre conscience du gros travail qu’il restait en termes de partage des savoirs sur les questions de mise en œuvre des politiques de financement. C’est à la réunion de restitution à New-York que fut proposée l’idée de lancer une communauté de pratique consacrée aux politiques de gratuité. De fil en aiguille, la CoP Accès Financier  fut créée. Vous connaissez ses travaux si vous suivez, notamment, ce blog.

Mise en oeuvre des gratuités des soins: état des savoirs en 2013

La problématique de la formulation et de la mise en œuvre des politiques de gratuité est restée un domaine d’investigation relativement intense ces dernières années. Cela est vrai pour la CoP comme un groupe (cf. l’atelier de Bamako en 2011 et une conférence scientifique à Ouagadougou prévue pour novembre 2013), mais aussi pour plusieurs équipes de chercheurs.  A ce niveau, je me permettrais de mettre en exergue les études récentes de Valéry Ridde (Université de Montréal) et de Sophie Witter (Université d’Aberdeen), deux auteurs prolifiques dont les travaux avaient d’ailleurs déjà nourri l'étude multi-pays.

Début 2013, a été publié un numéro d’Afrique Contemporaine présentant les résultats d’un projet de recherche à méthodes mixtes mené par Jean-Pierre Olivier de Sardan et Valéry Ridde. Le numéro rapporte différentes observations faites par les équipes de recherche, notamment du LASDEL, sur les politiques d’exemption au Burkina Faso, Mali et Niger. Différents articles sont à signaler dont un sur la perception des acteurs au Mali, une "cartographie" des politiques de gratuité en Afrique de l’Ouest (qui montre que tous les pays en font) et une étude montrant les problèmes de décapitalisation des centres de santé au Niger.

L’article de synthèse s’intitule « L'exemption de paiement des soins au Burkina Faso, Mali et Niger : Les contradictions des politiques publiques ». Le titre reflète assez bien le ton général du numéro. Voici un extrait :

Les exemptions de paiement ont été des décisions nationales, revendiquées comme souveraines, et mises en place par les techniciens nationaux sans aide particulière de l’extérieur, ce qui est plutôt rare dans l’histoire des politiques de santé. Mais ces mesures ont été décidées dans une grande précipitation. La décision a été politique avant d’être technique, annoncée soudainement et de façon publique, prenant de court et par surprise, non seulement les agents sur le terrain, mais aussi les techniciens des ministères.
                                                                                                                                                                  (Olivier de Sardan & Ridde 2012)

Quelques mois plus tôt, Valéry Ridde, Ludovic Queuille et Yamba Kafando avaient par ailleurs bouclé le rapport final du projet collectif intitulé «Capitalisations de politiques publiques d’exemption du paiement des soins en Afrique de l’Ouest». Ce projet est à signaler à au moins deux titres : outre la connaissance qu’il a générée, il a le grand mérite d’avoir reposé sur une démarche impliquant les experts-pays (des cadres des ministères de la santé, des experts d’ONG impliquées dans les expériences de gratuité et des chercheurs). L’étude transversale a porté sur 7 pays (Bénin, Burkina Faso, Ghana, Mali, Niger, Sénégal et Togo). Elle aussi se concentrait sur les enjeux de mise en œuvre.

Le ton général du livre est plus positif que l’ouvrage précédent. Le chapitre de synthèse, également disponible en anglais, identifie, pour six des pays d’étude, les difficultés majeures rencontrées dans les processus de mise en œuvre mais aussi les innovations. Un extrait :

« Si les principes sur lesquels se fondent ces politiques semblent bien appréciés, le personnel de santé ne cache pas son insatisfaction à l’égard de leur mise en oeuvre. Au Burkina Faso, il se plaint du manque de matériel médico-technique tandis qu’au Sénégal et au Niger, les plaintes portent sur les retards importants dans le remboursement des actes effectués gratuitement pour les patients. Ailleurs, les agents se plaignent de la rupture des stocks de certains intrants, comme pour les ACT au Mali. Enfin, dans la majorité des cas, les agents réclament des primes financières pour justifier la hausse de leurs activités cliniques ou administratives à la suite des politiques d’exemption du paiement. Notons que ces aspects financiers des primes pour le personnel de santé n’ont été pris en compte dans aucune politique. »
                                                                                                                                                                       (Ridde et al. 2012)

De son côté, Sophie Witter a, en 2012, publié une étude, portant sur la politique de gratuité des césariennes et des soins pour les enfants de moins de 5 ans au Soudan, un pays relativement peu documenté en santé internationale. Son étude met en exergue, à nouveau, de grosses faiblesses au niveau de la mise en œuvre.

La politique de soins gratuits pour les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans qui a été lancée en 2008, a clairement souffert d'un certain nombre de contraintes qui ont conduites à une mise en oeuvre inégale et  mal exécutée. Parmi ces contraintes, se distinguent en particulier le financement inadéquat et le manque de spécification claire de comment la politique devait être mise en oeuvre. 
                                                                                                                                                                              (Witter et al 2012, notre traduction)

Quatre remarques, avant d’aller à ma lecture personnelle. Un, on peut noter que le ton général des travaux scientifiques sur les politiques de gratuité reste relativement positif. Ni pour les auteurs eux-mêmes, ni pour ce qui me concerne, il ne s’agit de discréditer ces politiques nationales. Deux, ces études confirment qu’il y a bien sûr une certaine hétérogénéité dans les expériences nationales : certains gouvernements s’y sont pris mieux que d’autres et ils ont pu en récolter les fruits. Trois, quand on identifie les faiblesses dans une formulation ou une mise en œuvre, il faut se garder de tout fatalisme. On sait aujourd’hui que certaines expériences qui avaient assez mal démarré ont, ultérieurement, été revues profondément pour encore mieux consolider l’accès pour les groupes vulnérables. Le cas du Burundi – qui a fusionné sa gratuité sélective et son financement basé sur la performance – est le cas le plus connu. Quatre, il semble que certains pays s’étant lancé plus tard dans la gratuité ont pu bénéficier des diverses recommandations en faveur d’une plus grande préparation des politiques. C’est certainement le cas de la Sierra Leone, même si de nombreux défis demeurent.

Ces quatre remarques faites, nous voici quand même avec un échantillon de 11 expériences-pays documentées qui nous racontent la même histoire : les initiatives de gratuité en Afrique ces 10 dernières années ont été des politiques publiques voulues par les présidents, menées sur ressources nationales, mais conçues dans la hâte et mises en œuvre en tenant trop peu compte des considérations techniques et opérationnelles de rigueur. Certaines de ces politiques sous-financées sont désormais en danger. 

 Ce qui a changé au niveau des pays 

Nous devons apprécier à leur juste valeur le fait que ces politiques nationales aient marqué une reprise de l’initiative par les présidents et les gouvernements africains dans le domaine de la santé. Dans de nombreux pays, hormis le poste des salaires, l’Etat s’était désengagé de son secteur de la santé pendant plus de deux décennies ; le recouvrement des coûts, la privatisation des soins et l’aide internationale avaient laissé l’illusion que le financement de la santé pouvait se passer d’un financement collectif national. Plus prosaïquement, les caisses des Etats étaient vides.

Nous en sommes revenus : la tarification des soins aux usagers – qui va encore jouer un rôle important, malgré les critiques – a montré ses limites ; la privatisation des soins est, en de nombreux pays, non-maîtrisée par l’Etat et la crise des finances publiques dans les pays riches ne laisse guère d’espoirs du côté de l’aide internationale. Plus fondamentalement, la croissance économique créée de nouvelles marges de manœuvre budgétaire sur l’ensemble du continent. 

Nous devons toutefois nous assurer que ce réengagement des autorités nationales se fasse selon les meilleurs termes, avec budgétisation à la hauteur des déclarations, rigueur et vision à long terme. Il est ainsi certainement possible de construire sur les engagements pris, conjointement par les Ministres de la Santé et les Ministres des Finances à Tunis en juillet 2012. On peut également exploiter la dynamique mondiale en faveur de la couverture universelle. Mais pour construire le futur, nous devons aussi tirer les leçons des expériences récentes.

Deux réflexions pour l’agenda politique de la couverture universelle

Une première leçon est destinée aux décideurs politiques (s’ils nous lisent !): sachez que la hâte est une ressource à utiliser avec prudence en matière de financement des soins. Du leadership et des coups d’accélérateur au niveau national sont les bienvenus, mais ils ne doivent pas compromettre l’initiative elle-même ou tout ce qui a été fait précédemment pour renforcer les systèmes de santé. La couverture universelle ne se construira pas à coup d’effets d’annonce – c’est la persévérance qui compte.

Le manque de dialogue qui caractérise l’empressement politique peut du reste créer des antagonismes qui n’ont pas lieu d’être. Il serait regrettable que des acteurs qui se consacrent quotidiennement, de façon créative et pragmatique, à renforcer les systèmes de santé - qu’ils soient en première ligne, dans la mise en œuvre au niveau intermédiaire, national ou en appui – deviennent une force d’opposition à la couverture universelle. Le vif débat qui a animé la communauté de pratique FBP après l’annonce du vote de la récente résolution sur la couverture universelle à l’Assemblée Générale de l’ONU le 12 décembre 2012 a été informatif à cet égard. 

Nous voyons aussi une leçon à destination des acteurs internationaux qui promeuvent la couverture universelle. Vous devez peut-être revoir votre dosage d’efforts en termes de mise à l’agenda et d’accompagnement technique. Nous avons l’impression que le déséquilibre en faveur de la mise à l’agenda persiste : alors que ça 'buzze' sur Twitter, que ça se mobilise à Beijing et qu’on promeut la couverture universelle à l'ONU, la communauté de l’aide offre de facto peu d’appui sur le terrain. Ne soyons alors par surpris que les présidents s’enthousiasment, que la machine politique s’emballe et qu’ils « mettent la charrue avant les bœufs ».

L’option de concentrer vos efforts sur la mise à l’agenda sont peut-être adaptés à la situation des pays à revenu intermédiaire – ces derniers ont sans doute les marges budgétaires et les capacités techniques à la hauteur de leurs ambitions. Mais ce déséquilibre d’effort est problématique dans les pays pauvres. Or il est difficile de compartimenter le monde en matière de mise à l’agenda : les messages forts circulent vite et portent loin.

Vous m’avez compris : nous plaidons pour une bien plus grande prise en compte des défis spécifiques aux pays africains, en particulier ceux dont la gouvernance est encore en construction. Attention, nous ne plaidons pas pour une super-agence ; ce modèle est caduque. Nous sommes convaincus que l’effort doit reposer sur un modèle plus collaboratif exploitant l’expertise présente sur le continent – comme celui promus par HHA et mis en œuvre, notamment, au travers des communautés de pratique. Nous serions heureux de voir un soutien plus franc et plus large à ces efforts, notamment du côté des porte-drapeaux institutionnels de la Couverture Universelle.

Des pistes pour les chercheurs

Notre troisième réflexion est à destination de nos pairs scientifiques. Grâce à vos travaux, nous connaissons beaucoup mieux l’actif et le passif de dix ans de politiques de gratuité en Afrique. Bien sûr,  de nombreuses questions demeurent, mais il est probable qu’en ce qui concerne l’étude rétrospective des processus de la formulation et des mises en oeuvre des expériences nationales nous approchons du 'point de saturation des données'.

Pour certains observateurs, ces politiques de gratuité sont à lire comme une étape vers la couverture universelle. Cela ne nous indique-t-il pas alors un prochain axe de recherche: en quoi ces politiques ont-elle évolué et continuent-elles à évoluer en faveur des objectifs de l'agenda de la couverture universelle; mettent-elles effectivement les pays sur la bonne voie ? 

Je vois au moins deux directions possibles à cet égard.

Il serait intéressant de rassembler de la connaissance en matière de processus, notamment quant au dialogue entre le niveau politique et le niveau technique. Réussissent-ils désormais à transcender leur manque de dialogue initial ? Les présidents ont-ils tiré les leçons ? Ou au contraire, les erreurs se répètent-elles? Si les erreurs se répètent : quels sont les déterminants de ces politiques hâtives? Quelles sont les options pour les acteurs désireux de contribuer à de meilleurs processus ? Quelles leçons pour les prochaines étapes pour la couverture universelle ?

Nous pouvons également identifier des enjeux en matière de design. Les chercheurs doivent notamment nous aider à réfléchir à comment ces initiatives de gratuité – qui sont souvent multiples dans un même pays – s’articulent sur les autres régimes et dispositifs financiers pour former un tout qui est appelé à offrir, comme ensemble, une couverture de soins à tous les citoyens. Dans de nombreux pays, nous avons désormais tout un écheveau de régimes : du financement public (traditionnel ou de type FBP), des assurances pour les fonctionnaires, des mutuelles locales et de multiples gratuités organisées par groupe de population, tranches d’âges, problèmes de santé et même thérapie. Pour des motifs d’efficience, d’équité et par endroit d'enveloppe disponible, il va falloir sans doute remettre de l’ordre dans cela. La situation actuelle doit être documentée dans chaque pays et des pistes de propositions identifiées.  Pouvez-vous aider les pays à ce niveau? Ce sera certainement une priorité pour les CoPs en 2013.

 
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