Financing Health in Africa - Le blog
  • Home
  • Bloggers
  • Collaborative projects
  • Join our COPs
  • Resources
  • About Us
  • Contact Us

Paiements informels et autres défaillances de l’offre de soin dans les structures sanitaires publiques en Afrique: plus qu’une simple association?

3/6/2018

14 Commentaires

 
Hyacinthe Kankeu
Version anglaise ici

Il y a un an, un groupe de travail sur la corruption dans les services de santé en Afrique était mis en place sur Collectivity. Après un premier blog par Juliette Alenda sur les défis de la définition de ce qu’est la petite corruption, voici les résultats du second volet de notre activité :une analyse empirique sur une trentaine de pays africains.
 
La problématique des paiements informels dans la relation patients-personnels de santé reste peu étudiée/documentée dans les pays africains, que ce soit sous l’angle de la petite corruption (emphase sur l’illégalité) ou celui des frais à la charge des utilisateurs (accent sur l’informalité). Au-delà de la diversité des définitions et approches que l’on retrouve dans la littérature (voir le précédent blog), les rares données disponibles sur ce phénomène montrent pourtant qu’il s’agit d’un véritable fléau dans plusieurs pays. En effet, non seulement l’existence des paiements informels (nous préfèrerons donc cette expression à celle de petite corruption dans ce billet de blog) constitue une barrière financière supplémentaire à l’accès aux soins pour les populations les plus pauvres en particulier, mais elle s’ajoute à un ensemble d’autres dysfonctionnements qui caractérisent les systèmes de santé de plusieurs pays à revenu faible ou intermédiaire.
Photo
Hyacinthe Kankeu
Ce blog présente l’évolution de l’ampleur des paiements informels dans les structures sanitaires publiques de plusieurs pays africains et explore les possibles explications de leur coexistence avec d’autres défaillances de l’offre de soin, en utilisant des données issues des enquêtes Afrobarometer (rounds 3, 5 et 6). Pour rappel, les enquêtes Afrobarometer sont conduites depuis 1999 tous les deux à quatre ans selon les pays, par un réseau de chercheurs et d’institutions/organisations de recherche principalement basés en Afrique. Elles visent essentiellement à produire des données nationales sur les attitudes du public en matière de démocratie et de gouvernance en Afrique, afin de mesurer le climat social, politique et économique dans les pays couverts. Elles reposent sur des échantillons variant entre 1200 et 2400 répondants.

L’objectif de cette petite étude est de lever un pan du voile sur certains aspects de cette question des paiements informels en mobilisant des bases de données librement accessibles au public pour mettre des chiffres sur ce phénomène intrinsèquement diffus. Il s’agit de susciter un intérêt plus marqué pour sa prise en compte par tous les acteurs qui travaillent à l’amélioration des performances de nos systèmes de santé.  
 
1. Niveau et évolution du paiement des dessous-de-table dans les hôpitaux et centres de santé publics

Une photographie de la situation en 2005-2006, 2011-2013 et 2014-2016 telle que présentée dans la Figure 1 met en évidence des profils divers pour les pays africains en ce qui concerne l’ampleur du phénomène. Dans des pays comme le Botswana et l’île Maurice, il est presque inexistant, tandis qu’il représente un véritable problème au Cameroun, en Egypte, en Guinée, au Libéria, au Maroc, en Sierra Léone, au Soudan et en Ouganda par exemple. Pour ce qui est de l’évolution dans le temps, on note une tendance générale à la baisse entre le round 5 (2011-2013) et le round 6 (2014-2016), à l’exception de quelques pays (Algérie, Bénin, Ghana, Libéria, Malawi et Nigéria). Il est d’ailleurs important de relever qu’entre ces deux vagues d’enquêtes, le pourcentage d’individus qui rapportent avoir dû payer des dessous-de-table pour accéder aux soins dans le secteur public au moins une fois au cours de l’année écoulée a été divisé par deux ou plus dans un tiers des pays (Botswana, Burkina Faso, Burundi, Cap Vert, Guinée, Kenya, Madagascar, Niger, Sénégal, Sierra Léone, Afrique du Sud, Swaziland et Zimbabwe). Toutefois, l’ampleur du problème reste préoccupante dans une dizaine de pays où plus de 20% des personnes interviewées ont dû verser des paiements informels dans les structures sanitaires publiques.  


Photo

Cette diversité de profils et de trajectoires entre pays reflète sans doute des différences contextuelles et structurelles des pays (climat général de la corruption différent, développement ou imposition différencié de l’assurance-maladie ou des politiques de gratuité, disparités dans le niveau de dépenses publiques pour la santé, etc.) qu’il serait intéressant d’étudier, que ce soit d’un point de vue de la recherche ou de l’évaluation des politiques publiques.
 
2. Liens avec d’autres défaillances de l’offre de soins

Dans le round 5 des enquêtes Afrobarometer (2011-2013), les personnes interviewées ont également été interrogées sur les autres problèmes auxquels elles ont fait face dans les structures de santé du secteur public. Les données représentées dans la Figure 2 montrent que dans 25 pays sur les 34 couverts, plus de la moitié des citoyens ont rapporté avoir fait face à l’absentéisme des médecins dans un centre de santé ou hôpital public. Le pourcentage varie de 23,3% au Burundi à 90,4% au Maroc. Pour ce qui est de l’accès aux médicaments et autres intrants médicaux, en dehors de l’île Maurice où 20,2% des personnes ont fait face à des ruptures de stocks, dans tous les autres pays le problème était très récurrent (entre 44,5% au Ghana et 88,9% au Maroc). Le problème des longs temps d’attente dans les structures sanitaires publiques s’avère encore plus fréquent, avec plus de 6 personnes sur 10 qui ont rapporté avoir fait face à cette difficulté au moins une fois au cours de l’année écoulée dans tous les pays (de 61,1% au Ghana à 94,7% au Maroc), excepté le Mali (51%). Enfin, les questions comme le manque d’attention ou de respect de la part du personnel soignant (de 34,5% au Mali à 90,6% au Maroc) et l’insalubrité dans les centres de santé et hôpitaux publics (de 15,2% au Cap Vert à 90,2% au Maroc) ne sont pas moins préoccupantes.


Photo
Une étude précédente (1) a démontré qu’au niveau individuel, les personnes qui rapportaient avoir fait face à ces différents dysfonctionnements (absentéisme des médecins, ruptures de stocks de médicaments et longs temps d’attente) dans les structures sanitaires publiques étaient également plus susceptibles de rapporter avoir dû payer des dessous-de-table. Lorsqu’on agrège au niveau national, des tendances similaires se dégagent. En effet, la Figure 3 montre que les pays où de fortes proportions d’individus rapportent avoir payé des dessous-de-table dans les hôpitaux publics sont également ceux où:
  • de fortes proportions d’individus rapportent avoir fait face à l’absentéisme des médecins (r = 0.62; p-valeur = 0.0001) ;
  • de fortes proportions d’individus rapportent avoir fait face au manque de médicaments et autres intrants médicaux (r = 0.56; p-valeur = 0.0006);
  • de fortes proportions d’individus indiquent avoir fait face à de longs temps d’attente (r = 0.30; p-valeur = 0.0825);
  • de fortes proportions d’individus indiquent avoir fait face au manque d’attention/de respect de la part du personnel médical (r = 0.58; p-valeur = 0.0003);
  • de fortes proportions d’individus rapportent avoir fait face à de l’insalubrité dans ces structures de santé (r = 0.61; p-valeur = 0.0001).
Photo

Ces faits stylisés peuvent être interprétés de deux façons: (i) l’existence des paiements informels n’est qu’une défaillance des systèmes de santé parmi tant d’autres ou alors (ii) elle est une conséquence de ces dysfonctionnements. La première explication, celle d’une simple corrélation, traduirait le fait que l’existence des paiements informels et celle des autres problèmes tels que l’absentéisme des médecins ou les ruptures de stocks de médicaments sont conjointement déterminées par d’autres facteurs internes ou externes aux systèmes de santé (sous-financement chronique des structures sanitaires par exemple). La deuxième interprétation est plus présente dans la littérature (économique en particulier) et renvoie au fait que les paiements informels découlent de l’existence des autres problèmes. Ici, l’explication est que les pénuries réelles ou fictives/provoquées des ressources humaines et matérielles face aux besoins des patients créent chez ceux-ci des incitations à payer plus pour les services sollicités, y compris de façon informelle. La rareté des services de qualité entraîne une augmentation des prix de ces derniers.  Partant des dysfonctionnements (se manifestant notamment par des pénuries) des systèmes de santé de certains pays d’Europe Orientale et Centrale au sortir de l’ère communiste, Gaal et MacKee (2004) ont développé une théorie — INXIT — autour de cette explication (2). Pour eux, les paiements informels sont une réaction à ces difficultés, surtout lorsque les voies des alternatives (EXIT) et de la protestation (VOICE) sont bloquées. De plus, dans une étude qualitative réalisée en Tanzanie, Maestad et Mwisongo (2011) ont observé que les paiements informels résultaient d’activités de recherche de rente des personnels de santé qui créent des pénuries artificielles ou réduisent volontairement la qualité des soins prodigués aux patients pour amener ces derniers à fournir des paiements supplémentaires (3).

En conclusion, les données issues des enquêtes Afrobarometer mettent en évidence des profils et évolutions divers d’une trentaine de pays africains quant au problème des paiements informels dans les structures sanitaires du secteur public. Ces données montrent également une situation préoccupante dans l’ensemble de ces pays lorsqu’on s’intéresse à plusieurs autres dysfonctionnements tels que l’absentéisme des médecins, le manque de médicaments, les longs temps d’attente, le manque d’attention ou de respect de la part du personnel soignant et l’insalubrité dans les centres de santé et hôpitaux publics. Des analyses bivariées basiques permettent de voir de fortes corrélations — au niveau national — entre l’ampleur de ces dysfonctionnements de l’offre de soin dans le secteur public et celle des paiements informels. S’il n’est pas possible de conclure sur l’existence d’une relation de causalité, des éléments de la littérature existante sur le sujet laissent fortement envisager cette possibilité. Il s’agit là d’une question qui mérite d’être étudiée plus en profondeur, afin de mieux comprendre les causes sous-jacentes de l’existence des paiements informels dans le secteur de la santé pour concevoir et mettre en œuvre des mesures efficaces pour en réduire l’ampleur et les conséquences sur l’accès aux soins pour les populations les plus pauvres en particulier.

Le groupe de travail sur la corruption dans les services de santé en Afrique saisit cette opportunité pour inviter les lecteurs qui auraient des commentaires, suggestions ou explications sur un pays ou un groupe de pays en particulier à se manifester. En effet, les données individuelles issues des enquêtes Afrobarometer étant disponibles, nous souhaitons explorer des idées d’approfondissement que pourrait susciter ce travail. De même, nous accueillons favorablement toute information sur d’autres bases de données existantes qui permettraient d’étudier d’une façon ou d’une autre ce phénomène dans le contexte africain.


(1) Kankeu HT, Ventelou B. Socioeconomic inequalities in informal payments for health care: An assessment of the ‘Robin Hood’ hypothesis in 33 African countries.  Soc. Sci. & Med., 151 (2016), pp. 173-186
(2) Gaal P, McKee M. Informal payment for health care and the theory of ‘INXIT’.  Int. J. Health Plann. Manage, 19 (2004), pp. 163-178
(3) Maestad O, Mwisongo A. Informal payments and the quality of health care: Mechanisms revealed by Tanzanian health workers. Health Pol. 99 (2011), pp. 107-115

  Merci à Juliette Alenda-Demoutiez et à Bruno Meessen pour leur contribution à la rédaction de ce billet de blog.  
14 Commentaires
lene Yannick charlie
3/6/2018 05:09:47 pm

Le paiement informel va considérable baisser lorsqu'on mettra fin au paiement direct des soins par l'assurance maladie pour tous; ce sera un début de solution à ce phénomène.

Répondre
Sharon Wayne
11/7/2020 09:21:16 pm

I want to thank Dr Emu a very powerful spell caster who help me to bring my husband back to me, few month ago i have a serious problem with my husband, to the extend that he left the house, and he started dating another woman and he stayed with the woman, i tried all i can to bring him back, but all my effort was useless until the day my friend came to my house and i told her every thing that had happened between me and my husband, then she told me of a powerful spell caster who help her when she was in the same problem I then contact Dr Emu and told him every thing and he told me not to worry my self again that my husband will come back to me after he has cast a spell on him, i thought it was a joke, after he had finish casting the spell, he told me that he had just finish casting the spell, to my greatest surprise within 48 hours, my husband really came back begging me to forgive him, if you need his help you can contact him with via email: [email protected] or add him up on his whatsapp +2347012841542 is willing to help any body that need his help. 

Répondre
Mory Filany KEITA
3/7/2018 01:19:54 am

je suis très ravis de ce rapport. Le défis qui s'impose à nous désormais est de lutter contre ce phénomène qui fatigue nos pauvres communautés.
Il faut cesser de parler, mais agissons

Répondre
Baghinyea Pascal
3/7/2018 03:34:16 pm

Je suis très ravi par cette analyse , qui reflète la réalité dans nos pays surtout africains.
Je pense que les défis qui s'imposent sont:
-la prise de conscience de nos dirigeants politiques dans la mise en place de l'assurance maladie pour tous
- la motivation du personnel en terme de salaire permettant à un personnel de nouer les deux bouts du mois, tout en couvrant du moins les besoins nécessaires de la vie

Répondre
Jean Yonel Antoine
3/8/2018 01:45:08 am

Vraiment, je crois que l'assurance maladie universelle sera une bonne chose surtout pour resoudre des problèmes liés aux risques financiers et des dépenses catastrophiques, le tout lié aux paiements directs mais pas necessairement pour traiter des problèmes qui sont beaucoup plus liés à des facteurs comme la corruption ou des salaires faibles.
A ce niveau, je pense que c'est la faiblesse de la gouvernance qui empêche aux decideurs de prendre des mesures qui s'imposent pour prevenir ces cas ou pour les traiter lorsque cela arrive. De mon point de vue, je me demande si les autorités n'ont pas vonlontairement fermé les yeux sur cette situation, sachant que les salaires sont faibles, donc debouillez vous pour completer ce qu'on te donne. je trouve que cela ne devrait pas être difficile d'identifier les coupables et d'avoir des sanctions administratives et judiciares puisque c'est de la corruption pure et simple,
ce sont des pratiques qui existent dans les systèmes où la corruption est banalisée et pratiquée à tous les niveaux, qui va le sanctionner dans ce cas?
Il faut pas oublier que c'est une activité économique comme dans d'autres secteurs et la rareté est créée pour provoquer la hausse des prix, il revient au régulateur d'assumer ses responsabilités en utilisant des instruments légaux pour freiner l'appétit des individus contre l'interet collectif. ce n'est pas un mécanisme de financement qui viendra apaiser la soif des mal-intentionnés, au contraire, ils vont le detourner encore à leur profit et c'est comme ça on va entredre parler des deficits de la seurité sociale.

Répondre
Jean Yonel Antoine
3/8/2018 02:03:52 am

Le regulateur doit reguler fortement jusqu'à un changement de mentalité et mieux aussi tenir compte des attentes des prestataires

Répondre
TCHETCHIA
3/8/2018 04:58:22 am

Bravo et merci pour cette belle analyse ! Les défaillances observées du système de santé et les stratégies développées par les personnels de santé sont effectivement en lien avec les paiements informels. La norme instaurée du paiement au point de service en Afrique aux lendemains de l'Initiative de Bamako le tout doublé d'un contexte de crise n'est pas étranger au développement des paiements informels. En effet, les prestataires de santé ont "inventé" des tactiques pour tirer profit au maximum de cette nouvelle donne afin d'arrondir leur fin de mois face à un salaire bien souvent dérisoire. Pour parvenir à un contrôle de ce phénomène, la substitution de la norme du paiement direct par celle du prépaiement dans la perspective actuelle de la Couverture Santé Universelle (CSU) ainsi que la revalorisation des salaires et/ou autres mécanismes d'incitations mériteraient bien que les efforts de tous soient mis à contribution(politiques, chercheurs, partenaires, populations...). Gageons bien que la politique de CSU ainsi que celle du PBF auxquelles souscrivent les pays africains à l'instar du Cameroun permettront de jugueler les dessous de table dans les points de prestations des soins de santé.

Répondre
Dr SEMLALI
3/8/2018 12:29:56 pm

Bonjour

Je vous remercie de ce partage qui montre encore une fois que notre communauté existe toujours et touche à des sujets très pertinents.
Par ailleurs, je tiens à vous préciser que les données publiées sur le Maroc sont totalement à coté de la réalité voir même fausses.
- Tout d'abord je ne connais aucun marocain qui a participé à cette enquête Afrobaromettre, et par conséquent d'où viennent ces résultats de l'enquête?
- Pour l’absentéisme des médecins qui est de l'ordre de 90% au Maroc n'existe que dans la pensée de celui qui qui a rédigé le rapport de cette enquête
- Aussi, pour la non disponibilité des médicaments, je défis quiconque qui puisse me donner des preuves pour ce chiffre annoncé, certes, nous avons une insuffisance en quelques médicaments, mais dites à celui qui a rédigé cet article que nous prenons en charge des malades gratuitement (y compris les médicaments) pour des maladies longues et coûteuses, voir même des greffes d'organes.
- Je me demande à qui les malades vont donner des paiements informels si 90% des médecins sont absents de leur lieu de travail.
- Pour conclure, j'espère que la partie qui a publié ces résultats puisse corriger d'urgence la carte géographique du Maroc, car désormais cette carte est amputé de ses provinces du Sud, si non il y a des considérations politiques derrière la publication de ces résultats.

Bien à vous

Répondre
Hyacinthe Kankeu
3/8/2018 01:57:49 pm

Bonjour,

Merci pour votre intérêt vis-à-vis de ce travail et pour vos commentaires.

Je pense qu'il y a de votre part une interprétation erronée de la démarche de ce travail et des chiffres présentés.

1. La taille des échantillons des enquêtes Afrobarometer est indiquée dans le texte. Pour le Maroc, elle est de 1200. Il n’est donc pas surprenant que vous ne connaissiez pas de personne ayant été interrogée, car c’est un sondage sur un échantillon représentatif de la population et non un recensement. Comme toute enquête, les enquêtes Afrobarometer ont des limites, mais faut-il casser le thermomètre parce qu’il indique une température élevée ou chercher les causes de la fièvre ? Par ailleurs, comme indiqué dans le texte, l’objectif de ce petit travail est de susciter un plus grand intérêt Autour de ces problèmes et de contribuer à une meilleure prise en compte de ceux-ci. Des collectes de données plus ciblées et plus détaillées seraient justement les bienvenues. Pour finir sur ce point, les détails sur la conduite des enquêtes Afrobarometer au Maroc peuvent être trouvées ici http://afrobarometer.org/countries/morocco-0 . Il est même possible d’obtenir les données avec une géolocalisation des personnes interviewées, si vous voulez savoir plus précisément « d'où viennent ces résultats ».
NB : les données des enquêtes Afrobarometer sont disponibles en libre accès pour le public et nous les avons utilisées en l’état.

2. Nulle part dans le texte il n’est fait mention d’un « absentéisme des médecins qui est de l'ordre de 90% au Maroc » ou encore de « 90% des médecins (qui) sont absents de leur lieu de travail ». Les titres des graphiques sont clairs : il s’agit du pourcentage de personnes interrogées (les usagers donc) qui ont fait face au problème de l’absentéisme des médecins au moins une fois au cours de l’année écoulée. Pareil pour les médicaments, il s’agit du pourcentage de personnes interrogées qui ont fait face au problème de manque de médicaments ou autres intrants médicaux au moins une fois au cours de l’année écoulée dans leur centre de santé ou hôpital local.

3. Enfin, il n’y a aucune considération politique dans ce travail. La carte de l’Afrique utilisée est non seulement celle présentée dans la source de données (http://afrobarometer.org/countries), mais aussi celle disponible dans l’outil d’analyse employé (package « rworldmap » du logiciel R).

Cordialement,

Répondre
Hyacinthe Kankeu
3/8/2018 02:11:48 pm

Je rappelle également le dernier paragraphe du texte :
« Le groupe de travail sur la corruption dans les services de santé en Afrique saisit cette opportunité pour inviter les lecteurs qui auraient des commentaires, suggestions ou explications sur un pays ou un groupe de pays en particulier à se manifester. En effet, les données individuelles issues des enquêtes Afrobarometer étant disponibles, nous souhaitons explorer des idées d’approfondissement que pourrait susciter ce travail. De même, nous accueillons favorablement toute information sur d’autres bases de données existantes qui permettraient d’étudier d’une façon ou d’une autre ce phénomène dans le contexte africain. »

Si cela vous intéresse donc, on peut envisager de travailler ensemble –avec vous et d’autres personnes- sur une analyse plus détaillée du cas du Maroc et regarder divers autres aspects tels que les disparités régionales/géographiques par exemple…

Laura Hobson
12/28/2022 11:57:42 am

I was really stressed by Acid reflux issues with my newborn and had consulted Chief Dr Lucky. He gave us a thorough consultation and the medicines were equally effective. In a couple of weeks there was big improvement in my son and we are very pleased with the progress. We cannot thank Chief Dr Lucky enough. Highly recommended.

Email [email protected]

WhatsApp +2348132777335

Répondre
Rachel Frye
12/8/2023 04:02:26 pm

Hello, my name is Rachel Frye and I want to give this testimony in respect of Dr. Odunga who made me win $2 Million Dollars in Lottery by matching the 5 numbers for me. I am happy to be out of financial debt and be able to help my family in these seasonal period of fun and cheer. I contacted Dr. Odunga through Whats-App (+2348167159012) when I told him to help me win the Mega Millions and He told me that it would be spiritually checked if I will win the Lottery. When he informed me that I will not be able to win the Jackpot but I will win huge amount in the lottery I was not completely sad but had great faith in him. I live in Freeland, Saginaw County, Michigan and I would say it was pretty hard to send him the money for the spell before he gave me the winning numbers to play. He sent me the numbers and I played. The next morning after the drawing, I matched the five white balls in the Aug. 4 drawing to win $1 million: 11-30-45-52-56. Thanks to the Megaplier X2, my prize was multiplied to $2 million. Thank You Dr Odunga for this wonderful experience with you. You too can contact Dr. Odunga at his Whats-App +2348167159012 or Email: [email protected]

Répondre
moupay martins
11/27/2024 02:28:26 pm

I was heartbroken because I had a very small manhood , not nice to satisfy a woman, I had so many relationships cut off because of my situation, I have used so many products which i found online but none could offer me the help I searched for. I saw some comments about this specialist called Dr Moses Buba and decided to email him at [email protected] so I decided to give his herbal product a try. i emailed him and he got back to me, he gave me some comforting words with his herbal pills for manhood Enlargement, Within 14days of it, i began to feel the enlargement of my manhood , " and now it just 2 weeks of using his products my manhood is about 9 inches longer and i am so happy, contact DR Moses Buba now via email [email protected] or his WhatsApp number +2349060529305 . contact him through his Facebook page : https://www.facebook.com/profile.php?id=61559577240930 may God reward you for your good work . For more info i can help to explain the medication +44 7375301397

HE ALSO RENDERED THE FOLLOWING ........1. BRING YOUR EX BACK........... 2. LOTTERY SPELL......... 3. PREGNANCY SPELL ..........4. WEAK ERECTION ............5. POOR EJACULATION..........

Répondre
Jacqueline
12/12/2024 03:22:52 pm

My name is Jacqueline Hedges. I never believed I would be cured by a spell caster who specializes in herbal cure and magical spells. I am talking about the help Doctor Odunga gave to me. I have been cured of herpes HPV which has plagued me for over 2 years. I am very happy to tell others that if you want to be cured or get your ex back spells and get pregnant naturally, there is only one place to be and that is with Dr Odunga Spell Temple. You should contact him now to help you within 24 hours with your problem at his Email: [email protected] and via Whats App his mobile number +2348167159012

Répondre



Laisser un réponse.


    Our websites

    Photo
    Photo
    Photo

    We like them...

    SINA-Health
    International Health Policies
    CGD

    Archives

    Septembre 2019
    Juin 2019
    Avril 2019
    Mars 2019
    Mai 2018
    Avril 2018
    Mars 2018
    Février 2018
    Janvier 2018
    Décembre 2017
    Octobre 2017
    Septembre 2017
    Août 2017
    Juillet 2017
    Juin 2017
    Mai 2017
    Avril 2017
    Mars 2017
    Février 2017
    Janvier 2017
    Décembre 2016
    Novembre 2016
    Octobre 2016
    Septembre 2016
    Août 2016
    Juillet 2016
    Avril 2016
    Mars 2016
    Février 2016
    Janvier 2016
    Décembre 2015
    Novembre 2015
    Octobre 2015
    Septembre 2015
    Août 2015
    Juillet 2015
    Juin 2015
    Mai 2015
    Avril 2015
    Mars 2015
    Février 2015
    Janvier 2015
    Décembre 2014
    Octobre 2014
    Septembre 2014
    Juillet 2014
    Juin 2014
    Mai 2014
    Avril 2014
    Mars 2014
    Février 2014
    Janvier 2014
    Décembre 2013
    Novembre 2013
    Octobre 2013
    Septembre 2013
    Août 2013
    Juillet 2013
    Juin 2013
    Mai 2013
    Avril 2013
    Mars 2013
    Février 2013
    Janvier 2013
    Décembre 2012
    Novembre 2012
    Octobre 2012
    Septembre 2012
    Août 2012
    Juillet 2012
    Juin 2012
    Mai 2012
    Avril 2012
    Mars 2012
    Février 2012
    Janvier 2012
    Décembre 2011
    Novembre 2011
    Octobre 2011

    Tags

    Tout
    2012
    Accountability
    Aid
    Alex Ergo
    Assurance Maladie
    Bad
    Bamako Initiative
    Bénin
    Bruno Meessen
    Burkina Faso
    Burundi
    Civil Society
    Communauteacute-de-pratique
    Communauté De Pratique
    Community Of Practice
    Community Participation
    Conference
    Cop
    Course
    Couverture Universelle
    CSU
    Déclaration De Harare
    Divine Ikenwilo
    Dr Congo
    économie Politique
    élections
    équité
    Equity
    Fbp
    Financement Basé Sur Les Résultats
    Financement Public
    Fragilité
    Fragility
    Free Health Care
    Global Fund
    Global Health Governance
    Gratuité
    Gratuité
    Health Equity Fund
    Health Insurance
    ICT
    Identification Des Pauvres
    Isidore Sieleunou
    Jb Falisse
    Jurrien Toonen
    Kenya
    Knowledge-management
    Kouamé
    Leadership
    Mali
    Management
    Maroc
    Maternal And Child Health
    Médicaments
    Mise En Oeuvre
    Mutuelle
    National Health Accounts
    Ngo
    Niger
    Omd
    OMS
    Parlement
    Participation Communautaire
    Pba
    Pbf
    Plaidoyer
    Policy Process
    Politique
    Politique De Gratuité
    Politique De Gratuité
    Post Conflit
    Post-conflit
    Private Sector
    Processus Politique
    Qualité Des Soins
    Qualité Des Soins
    Quality Of Care
    Recherche
    Redevabilité
    Reform
    Réforme
    Research
    Results Based Financing
    Rwanda
    Santé Maternelle
    Secteur Privé
    Sénégal
    Société Civile
    Uganda
    Universal Health Coverage
    User Fee Removal
    Voeux 2012
    Voucher
    WHO

Powered by Create your own unique website with customizable templates.