Il y a de cela trois mois, nous lancions un concours de caricatures sur la couverture universelle en santé et l’organisation apprenante. Ce concours, organisé dans le cadre de la seconde phase de la recherche collaborative Muskoka, s’est déroulé du 24 août au 1er octobre 2015. Yamba Kafando, qui a organisé et encadré cette initiative, fait aujourd’hui un point sur le processus et nous présente les grandes lignes de la suite du concours.
Le contexte
Durant tout le mois de septembre, les membres experts des CoPs ont été invités à libérer leur génie créateur pour dessiner ensemble la couverture universelle en santé (CSU) dans leurs pays respectifs. Ce concours visait à faire produire et publier par un professionnel un certain nombre de caricatures, à partir des meilleures idées proposées par les experts en lien avec la problématique de la CSU et de « l’Organisation Apprenante ».
Le déroulement du concours
Aussi plus d’un mois durant, les membres des communautés de pratique ainsi que d’autres experts se sont essayés à imaginer un dessin humoristique traitant de la couverture universelle dans leurs pays, en se basant sur leur vécu et leur propre expérience. Le concours a suscité un bel engouement dans le monde de la santé mondiale. Au total, plus d’une cinquantaine de propositions d’idées de gags provenant d’horizons divers (Afrique, Amérique, Europe, en anglais comme en français) ont été enregistrés par le comité d’organisation. Vous nous avez souvent fait rire !
L’évaluation des scénarios
A l’issue du concours, un jury international a été instauré afin de sélectionner les meilleures propositions qui devraient être soumises au dessinateur. Composé de 6 experts reconnus [1], impliqués dans les CoP et familiers avec les concepts de CSU et d’Organisation Apprenante, ce jury a notamment passé en revue l’ensemble des propositions reçues et ont attribué une note à chaque scénario.
Différents critères ont été pris en compte dans la cotation des scénarios, y compris la pertinence de la problématique abordée, les liens faits avec la CSU et l’organisation apprenante ainsi que l’humour, la qualité et la faisabilité du scénario (c'est-à-dire la possibilité de concrétiser l’idée proposée en dessin).A l’issue de ce processus, 18 scénarios ayant reçu le plus grand nombre de points de la part du jury ont été retenus et soumis à l’appréciation du caricaturiste. Nous avons laissé à Damien Glez, le dessinateur, la possibilité de faire son propre choix dans cette sélection : l’artiste conserve le dernier mot !
Les scénarios retenus par le jury abordent pour la plupart les grands défis de couverture dans les pays (en termes d’inégalités entre les citoyens), de perdiems dans la CSU, de fragmentation du financement en matière de CSU ou encore la problématique de l’apprentissage dans la mise en œuvre de la CSU ainsi que l’inadéquation entre les besoins des populations et la formulation des politiques de CSU.
La suite...
Tous les experts dont le scenario a été sélectionné par le jury pour soumission au dessinateur recevront un petit prix en guise de remerciement pour leur implication. Les idées que retiendra Glez seront produites et diffusées au niveau international, à travers nos publications scientifiques, nos blogs, les plateformes des CoPs, les médias sociaux, nos ateliers, etc…..Nous avons bon espoir qu'ils seront remarqués.
A ce propos... Notez que les scénarios gagnants seront présentés sous forme d'affiches dans le cadre d'une exposition à l’Ecole de Santé Publique de l’Université de Montréal (Canada) début décembre 2015. Merci à la Communauté Étudiante de Santé Mondiale de l’UdeM au Canada de nous avoir fait cette offre.
Merci encore à tous pour votre participation ou votre attention! Plus de nouvelles très prochainement !!!
[1] Le jury était composé de :
Nadège Adé (facilitatrice de la CoP Planification et Budgétisation du Système de Santé) ; Yamba Kafando (co-facilitateur de la CoP Accès Financier aux Services de Santé ; Allison Kelley (Facilitatrice senior de la CoP Accès Financier aux Services de Santé) ; Bruno Meessen (Professeur à l’Institut de Médecine Tropicale d’Anvers) ; Valery Ridde (Professeur à l’Université de Montréal) ; Sophie Witter (Professeur à l’Institute for International Health and Development, Université Queen Margaret d'Edinbourg).