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La gratuité des soins: un nouveau terrain d'action pour Amnesty International?

11/21/2011

8 Commentaires

 
Bruno Meessen

En janvier 2010, Amnesty International a sorti un rapport "Donner la vie, risquer la mort, Combattre la mortalité maternelle au Burkina Faso". Pour l'ONG des droits de l'homme, c'était une entrée dans un nouveau champ d'action: les droits sociaux. Durant notre atelier de Bamako, cette action de l'ONG a été sujette à débat. J’ai retrouvé les deux protagonistes durant la pause de midi. D'un côté, le Dr Salif Sankara chargé de la coordination de la subvention des accouchements et des soins obstétricaux néonataux d’urgence (SONU) du Ministère de la Santé, de l'autre Roger Minoungou, Coordinateur « Croissance & Activisme » d'Amnesty International Burkina Faso.


Roger, pourquoi Amnesty International s’est engagé sur la problématique de la santé maternelle au Burkina Faso?

RM : Amnesty International est un mouvement mondial de bénévoles qui œuvre pour la protection des droits humains. De sa naissance à 2001, Amnesty s’est focalisé sur les droits civils et politiques. Depuis 2001, le mouvement a élargi son mandat pour prendre en charge les droits sociaux, économiques et culturels où des violations étaient manifestes. Au Burkina Faso, les chiffres officiels rapportaient que 2.000 femmes mouraient chaque année lors d’un accouchement. Cela a été vu comme une violation grave des droits à la santé maternelle, à la vie - droits humains indispensables à l’exercice des autres droits – car ces décès sont souvent évitables.

Concrètement quelle a été votre démarche ?

RM : Elle a été inclusive et participative. Tant qu’il s’agissait pour Amnesty de travailler sur les droits civils et politiques, nous avions toute l’expertise. N’étant pas des professionnels de la santé, il a fallu mettre en jeu de la coordination. La recherche a duré environ deux ans. L’équipe de chercheurs a pris en compte les approches de la santé et des droits humains par les différents ministères concernés et l’Assemblée Nationale, notamment pour comprendre comment les budgétisations se faisaient. En même temps, l’équipe a rencontré les professionnels de santé au niveau central et décentralisé, a visité 12 zones rurales sanitaires et a examiné 50 dossiers de décès maternels. Le mouvement a donné la voix aux populations, qui sont les premières concernées par les problèmes d’accès aux services de santé maternelle. On ne voulait pas rater l’objectif de produire quelque chose de bénéfique pour les détenteurs de droits.

Salif, comment cette démarche a-t-elle été appréciée par le Ministère de la Santé?

SS : On peut féliciter Amnesty pour sa démarche, le travail est intéressant, mais on peut aussi déplorer le fait que la démarche n’a pas suffisamment reconnu les efforts du gouvernement. L’accompagnement que nos Etats attendent, c’est un accompagnement positif. Après l’étude, Amnesty a fait un grand tapage. Le titre du rapport « Donner la vie, risquer la mort » était stigmatisant. C’est un vieux dicton de chez nous  - « la femme enceinte a un pied dans la tombe » – mais ce n’est certainement plus le cas aujourd’hui. Ce type de communication décourage les décideurs. Dans la mise en œuvre de la politique de subvention des accouchements et des SONU, on a eu des difficultés à communiquer les changements à tous ces bénéficiaires. Je déplore qu’Amnesty n’ait pas profité de son action sur le terrain pour nous aider à communiquer vers les femmes ce à quoi elles avaient droit désormais.

L’exemple de Yalgado (ndlr : le Centre Hospitalier Universitaire, qui est dysfonctionnel, comme beaucoup d’hôpitaux nationaux en Afrique sub-Saharienne) n’est pas non plus représentatif de tout le Burkina, c’est un hôpital mastodonte. Enfin, je déplore que ce document n’ait pas servi à mobiliser plus de ressources. Les efforts financiers du gouvernement en matière de financement de la santé maternelle sont déjà très importants : 11 milliards de francs CFA – il fallait reconnaître cet engagement. L’Etat reste le principal contributeur avec 97,2% du coût de la politique! Comme le disait Fabienne Richard en fin de session, les ONG sont les bienvenues, mais elles doivent apprendre à écouter les besoins des gouvernements.

Roger, que répondre à cette frustration ? Quelle est votre action aujourd’hui ?

Le rapport reconnaissait les efforts du gouvernement en matière de subvention. Mais il a déploré aussi les mécanismes de suivi de cette politique déjà en vigueur. Dans la phase de recherche, on n’a pas seulement visité Yalgado. On a aussi apprécié le projet du « Secteur 30 » de Ouagadougou. On a souhaité que de telles initiatives soient consolidées. Mais en milieu rural, on a aussi vu des populations qui, malgré la politique de subvention, ne pouvait pas accéder aux soins. 46% de la population est en-dessous du seuil de la pauvreté ; 900 francs CFA restent élevés (ndlr: la politique du Burkina Faso est de maintenir un co-paiement de 20%). On a aussi constaté les vrais efforts du personnel de santé, tout n’était pas négatif.

Nous maintenons une bonne collaboration avec le Ministère de la Santé. Nous avions d’ailleurs veillé à solliciter les commentaires du Ministère de la Santé sur le rapport. Nous collaborons aussi avec des organisations qui travaillent sur une politique d’exemption. Nous continuons le plaidoyer auprès des bailleurs de fonds, notamment via un groupe de travail sur la problématique de l’accès financier. Il est du ressort de l’Etat Burkinabé de présenter quelque chose de concret aux bailleurs de fonds. Et nous reviendrons alors à la charge !

8 Commentaires
Dr Charlemagne OUEDRAOGO
11/23/2011 01:45:11 am

chers tous!
tout en étant d'accord avec les préoccupation majeure de Amnesty pour l'amélioration de la santé maternelle au Burkina Faso, je formule une réserve pour l'exemption totale des frais d'accouchement pour diverses raisons que je vais vous relater:
- la politique de subvention à hauteur de 80% mise en oeuvre depuis octobre 2006 au Burkina Faso n'a pas encore un recul suffisant et son évaluation n'a pas encore été faite. Cette subvention a pris toutes les dispositions pour que les cas dits "indigents" soient exemptés de tout paiement et aussi que pour aucune raison il y ait une prépaiement au moment de la cession des SONU. C'est ainsi que l'accouchement normal est payé au franc "symbolique" de 900 et la césarienne à 11000 F, le tout après avoir donné des soins.
- Nous devons faire la promotion de la responsabilité parentale et non cultiver l'assistance et la démission des parents! quel message pouvez vous et voulez vous véhiculer auprès de ceux qui reçoivent cette exemption totale dans un contexte de non instruction à plus de 90%?
Pensez vous qu'un couple qui ne peut pas payer 900F pour l'accouchement peut éduquer cet enfant? pour ma part je ne crois! nous devons plutot travailler sur la communication afin de faire comprendre aux populations la responsabilité d'être parent avec tout ce que cela comporte comme engagement. Parallèlement il pourrait être intéressant de développer les mutuelles de santé pour le tiers payant (complémentaire).
- Malgré tout ce que nous avons fait pour promouvoir la PF, les besoins non couverts restent une problématique: environ 30%! nous devons mettre un accent pour combler ce gap au lieu de faire une exemption totale des frais d'accouchement, ce qui pourrait s'apparenter à une politique nataliste opposée à la politique de régulation. Que feront nos populations face à ces deux discours: d'un côté "... l'accouchement est gratuit..." et d'autre part ".... il faut adhérer au planing familial car les nombreux accouchement patati patata...." Dans quelle direction ira nos populations dont la plupart vivent au rythme des "us et coutumes" à travers lequel avoir de nombreux enfants constituent une richesse? eh bien ils choisiront de procréer no limit! et les besoins non couverts en PF dépasseront certainement les 30% à l'avenir et le développement sera compromis
- des études on montré que l'exemption entrainent une augmentation de la fréquentation des centres de santé etc...c'est vrai! et aussi vrai pour d'autre choses. Pour moi c'est juste un phénomène "d'osmose".
Comparaison n'est pas raison: tout le monde n'a pas accès au riz comme aliment de base ua Burkina Faso en raison de son coût élevé. Mais si le gouvernement décrete que le riz est devenu gratuit, eh bien sa consommation va augmenté il y aura certainement des ruptures...

Cordialement,

Charlemagne Ouedraogo,
Chef de service gynéco/obst, CMA de Bogodogo, Ouagadougou



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Sani Allassane
11/23/2011 08:32:52 am

Bonjour à Tous,

A ceux d'entre nous qui étaient à Bamako je souhaite bonne récupération.

Merci à Charlemagne pour cette riche analyse, qui suscite en moi une petite réaction. En effet, tout en partageant une bonne partie de cette réflexion, je postule pour quelques nuances:
1. personnellement je n'oppose pas la notion de responsabilité des parents à éduquer leurs enfants à l'idée de prétendre au bénéfice de la gratuité des accouchements. L'idée de la promotion des accouchements gratuits étant liée fondamentalement à la nécessité de lever une barrière pour que ceux qui éventuellement ne disposent pas d'argent au moment précis du besoin d'assistance médicale qualifiée ne s'empêchent pas le recours à ces services à l'autel de solutions non prouvées à la base d'une bonne part de la mortalité maternelle. Et cela est d'autant plus envisageable que les différentes études qui débouchent sur les calculs des indices composites comme l'IDH démontrent bien le niveau d'incapacité évidente dans lequel ces personnes peuvent arriver. Et à contrario, lorsqu'il est reconnu l'augmentation de l'utilisation des services consécutivement à la gratuité de ces derniers, cela suppose au moins en partie que ce n'est pas parce que les populations n'étaient pas malades ou qu'elles ne reconnaissaient pas le bien fondé de payer pour accéder aux services de santé qu'elles ne le fesaient pas, mais surement parce qu'elles en étaient empêchées par l'exigence des moyens financiers au point de service. donc à mon avis l'idée une fois de plus des modalités de levée des barrières financières n'est pas d'exempter des populations parcequ'elles n'ont pas d'argent dans l'absolu, mais plutôt parce que l'argent qui est demandé au point de service constitue un frein qui repousse les usagers loin des services de santé. C'est pourquoi sans rejeter le bien fondé des exemptions j'adhère entièrement à l'idée des mutuelles qui représente une autre alternative.

Aussi, j'émettrai quelques reserves à propos de l'analyse selon laquelle en promouvant la gratuité des accouchements on encourage la natalité et partant décourage la PF. Il faut souligner ici que parmi les courants de pensé sur les problématiques de développement, il n'y a pas que ceux qui considèrent le croît de la population comme un frein. Il en existe en effet, qui le considère comme un grand facteur de développement, pourvu qu'il soit soutenu par une politique conséquente en même de le valoriser en créant les conditions appropriées. Au Niger par exemple avec 15 millions de populations sur un territoire de 1 267 000 km2, si les conditions sont créées pour valoriser ce potentiel, c'est certainement la dynamique d'un réel développement qui est amorçée. Je suis bien d'accord avec la théorie de Malthus selon laquelle lorsque la population croît à un rythme arithmétique pendant que les ressources disponibles croît à un rythme géométrique, il se pose à terme un problème de développement. Mais pour autant, gratuité des accouchements ne signifie pas encouragement systématique de la natalité puisqu'à contrario laisser les femmes accoucher sans assistance qualifiée ne signifie pas assurer la promotion de la planification familiale, sinon alors un tel argument poserait un questionnement d'un autre ordre.

Bien des choses à tous les membres de la CoP

Sani Allassane
HELP Niger

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Ludovic Queuille
11/23/2011 08:35:03 am

Bonjour,

Et bien Docteur Charlemagne, vous y allez fort de bon matin !
Je suppose que ça va animer la discussion.

CONCERNANT AMNESTY INTERNATIONAL
Evident que cela nous "dérange" mais je trouve intéressant l'entrée d'AI dans la danse de la santé maternelle (par trop mortuaire, on en conviendra) pour 3 bonnes raison au moins
1) leur capacité à développer l'approche droits de l'homme (et de la
femme...) à un niveau que peu d'autres acteurs nationaux ou internationaux peuvent atteindre;
2) leur capacité à mettre le débat à un niveau politique que nous, "petits"
décideurs, techniciens, chercheurs, autres organisations de la société civile, etc. n'arrivons pas à atteindre (n'ont-ils pas réussi pas à débattre avec ministre de la santé, premier ministre et Président du Faso peu après avoir ouvert leur chantier de lutte contre la MM);
3) leur capacité à dénoncer des "situations de santé" qui ne sont pas forcément la règle mais qui existent et que les parties prenantes du système de santé que nous sommes ne dénoncent plus ou que trop rarement, trop faiblement, par crainte, fatalisme, voir par habitude (baisse du seuil de tolérance ou d'exigence selon la position dans laquelle nous sommes).

CONCERNANT LA STRATEGIE D'EXEMPTION DE PAIEMENT Si la stratégie nationale de subvention des accouchements et des SONU du Burkina n'est pas très ancienne (2006/2007), certaines études ont néanmoins déjà été réalisées sans parler des données de suivi. Elles démontrent notamment une certaine efficacité de cette stratégie mais aussi que la prise en charge des indigentes que vous mentionnez, bien que prévu, n'existe pas.
Qualifier les 900 F CFA de "franc symbolique" (avec le risque d'avoir à payer 11'000 si césarienne) dans un contexte de pauvreté et d'extrême pauvreté mérite-t-il discussion ? Les résultats de l'expérience d'exemption totale en cours de la DRS du Sahel et de l'ONG HELP (projet comportant des limites évidemment mais cela n'en reste pas moins une expérience comportant l'avantage d'être particulièrement documentée) démontrent une différence significative entre 0F et 900F (Note <Plus les coûts sont subventionnés, plus les femmes du Burkina Faso accouchent dans les centres de santé > et <Increased subsidies for delivery costs translate into more women giving birth in health centres> ci-jointes).
Bien entendu, je vous rejoins sur l'importance de la PF et le lien entre démographie, santé et développement. D'ailleurs, je me demande pourquoi dans le cadre de cette politique PF du Burkina, certains produits ne sont subventionnés qu'à plus ou moins 80/97%? Je serais intéressé d'en connaitre les raisons. Ne serait-il pas plus simple, dans le cadre d'une stratégie "volontariste" et pour des questions opérationnelles, de faire du 100%?
La démonstration du lien entre "Gratuité" et "procréation" reste à faire à
ma connaissance.
Cependant, si je vous suis, le maintien à un certain niveau de la barrière financière se justifierait parce que limitant l'accès aux accouchements -donc la natalité...
-donc les "ruptures" (pour la comparaison accouchement/sac de riz...) -et, je ne suis pas sûr de bien comprendre (et j'avoue que je m'inquiète un
peu) les mesures sous-entendues (ou l'absence de mesure à prendre en terme de politique) pour les "couples qui ne peuvent pas payer 900F pour l'accouchement" et qui ne "peuvent donc pas éduquer cet enfant" parce que j'ai bien peur que ces "cas" existent et même qu'ils ne sont pas exceptionnels?
Ces 3 derniers points ne comportent-ils pas des risques que l'on pourrait rapprocher des 2 à 4.000 décès maternels par an selon les sources autrement dit possiblement 10 par jour... sans parler des nouveau-nés et pour ne parler que de mortalité.

"Accessoirement", l'expérience d'exemption totale en cours de la DRS du Sahel et de l'ONG HELP a aussi permis une diminution des inégalités d'accès (plus équitable ou moins inéquitable dirons-nous) pour les enfants de moins
5 ans selon qu'ils habitent plus ou moins loin du centre de santé et leur statut socio-économique (revenu des ménages), je vous joins la version française de la note résumant ces résultats (version anglaise en cours d'élaboration).

OPTION/S STRATEGIQUE/S
Pour finir, je p

Répondre
Denise Aplogan
11/23/2011 12:24:21 pm

Bonjour à tous ,
Me revoilà, j'ai eu quelques problèmes de connexion depuis mon retour de Bamako et c'est ce qui explique mon silence.

je commence par remercier les organisateurs de l'atelier pour cette initiative qui je pense a atteint ses objectifs .

La preuve c'est que nous sommes en plein dans des discussions sur la mortalité maternelle.

Je ne maîtrise pas encore tout à fait ce dossier du Burkina (que je suis entrain de lire!), mais de ce que j'ai appris lors de l'atelier et du peu que j'ai lu, je partage les points soulevés par Ludovic et j'appui le fait que cette campagne a permis de porter la discussion sur la place publique. En effet:
- les professionnels de la santé devrons mener une réflexion sur notre responsabilité par rapport à ce dossier, quelles pratiques devons-nous adopter pour améliorer la situation
- les population aussi doivent s'y pencher car elles sont aussi impliquer que nous dans ce bateau et les femmes au premier chef puisqu'elles sont directement concernées
- les hommes politiques puisque pour une fois ils sont directement mis en face des résultats et difficultés ou effets pervers de leurs décisions et en plus de ceci, j'ai une interpellation: nos populations ne savent pas la plus part du temps: les missions du ministère de la santé ni son fonctionnement, ni d'où viennent les ressources ect..
Du tout coup, les professionnels sont responsables de tous les manquements observés au niveaux des structures de santé.
alors je pense que ce débat aura au moins le mérite de faire communiquer sur la santé car les politiques d'exemption et de gratuité seules ne permettrons pas de régler cette épineuse question.
Soyons donc attentifs aux retours de tout ceci.
Bravo au Burkina d'avoir osé !
Denise

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Tiendrebeogo Justin
12/6/2011 12:23:56 pm

Bonjour.
J'avais déjà partagé mon point de vu avec certains. Je le ré itère ici pour dire qu'au delà de l'assistance de la communauté international,les pays du sud doivent tenter de prendre leur indépendance. Je prend seulement deux domaines qui peuvent nous aider à organiser nous même notre financement en attendant que les autres viennent nous aider. Il s'agit de taxe sur nos exportation et le rapatriement de nos devises que nos dirigeants entretienne aux vues et aux sues de ceux du nord.
J’ajouterais que plusieurs de nos chefs d’États sont à eux seuls en mesure de financer un nombre non négligeable de traitement aux malades.
Continuons la réflexion dans tous les sens et non se focalisé dans une mendicité institutionnalisée.

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omnitechsupport.com link
8/30/2013 03:39:39 am

It is great to know that Amnesty International is implementing a new health plan for people of Africa. I do believe that a majority of people in the country do not receive proper attention and health care. Thanks for sharing this with us and keep posting more updates in your blog.

Répondre
clara james
6/28/2020 10:37:11 am

PERFECT NATURAL HERBS AND VEGANS CURE FOR Herpes 1&2 THAT WORK FAST WITHIN 14 DAYS WITH DR ELINFOH HERBAL MEDICINE, I saw so many testimonies about Dr ELINFOH a great HERBAL DOCTOR that will help you CURE and give you the rightful health to live a joyful life, i didn't believe it at first, but as the pain got worsen and my life was at risk after using lots of ARV drugs from the hospital and no changes so i decided to give a try to Dr Elinfoh I contacted him also and told him i want a cure for Herpes , he gave me advice on what i must do and he deliver it to me in my home address i gave him and i got the medicine which i use according to his instruction, and today i must say I am so grateful to this man Dr Elinfoh for curing me from Herpes and for restoring me back to my normal health and a sound life and i am making this known to every one out there who have been trying all day to be cured from Herpes or any sickness should not waste more time just contact him with his details below, believe me this is the only way to get cured from Hepres , this is the real solution we all have been searching for. Do not waste more time contacting him today for you can also leave a sound and happy life. contact info below. Email: (drelinfohherbalhome@gmail.com ) or WhatsApp or Call him on: +2348110492072. and you can as well contact him on other issues you are having like*HEPATITIS B*DIABETICS*CANCER*ALS*HERPES*BODY REDUCTION*BREAST ENLARGEMENT*FIBROD*CANCER*PREGNANCY MISCARRIAGE*Relationship issues etc.. ** Neoplasms*Cardiovascular Disease (CVD)
*Chronic Respiratory Diseases
* Mental and Behavioral Disorders
*Alzheimer’s Disease
Email: (drelinfohherbalhome@gmail.com).    
Via whatsapp +2348110492072. I pray God also blesses you with your heart's desire as you get in touch with Dr Elinfoh.

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clara james
6/28/2020 10:37:53 am

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